"A ciel ouvert, je veux vivre la vie, au bord de la mer, sous le soleil de minuit, de l’instant qui fuit, je veux chasser l’ennui, danser sous la pluie" ("A ciel ouvert")

Moi aussi. Eux viennent de Nouvelle Calédonie, ça fait un sacré paquet de terres et de mers à parcourir jusqu’à mon barbecue pour y faire griller des bananes. Mais c’est jouable. Alexie Diawari et Thierry Folcher forment Kaori, duo ensoleillé sur des airs de blues et de reggae qui font friser les tympans.

A ciel ouvert est leur second album, avec des textes fouillés et des mélodies voguant sur des flots sans polymères. Leurs voix chaudes soufflent des airs sortis de l’ombre d’une pinède. Avec une touche de mélancolie souriante, les titres sonnent comme une ode de bienveillance et de tendresse. "Passe le temps, passent les jours, passe le temps, reste l’amour" ("Fleur de vanille")

Les rythmes donnent des envies de bossa et les textes portent la fierté et l’amitié sincère des deux acolytes. Harmonicas, percussion et guitares enveloppent les morceaux d’une chaleur intemporelle. Entre poésie et déclaration d’amour à la terre lointaine qui les a vus naître.

"Laissons leur l’Amérique avec ses rêves fous, sous l’arche de nos bras s’écoulera l’univers, nous serons l’un pour l’autre une terre nouvelle, un monde toujours beau, un mystère éternel, tournés vers l’intérieur, nous briserons nos chaines, au pays de l’amour, je serai roi, tu seras reine" ("Une terre nouvelle")

Ecouter Kaori, c’est comme se retrouver autour d’un petit plat ou serrer dans ses bras un vieil ami, fidèle au poste, c’est le regard indulgent d’une mère et la poigne rassurante d’un père, Kaori réconforte et rassure, A ciel ouvert incarne sagesse et rêves. Il danse doucement sur la terrasse, au coucher du soleil, à la lueur des bougies répulsives.