"Je reprends la nuit, Je la poursuis, Je la laisse fuir, Partir loin, A jamais revenir, Tout supprimer, Tout mettre au feu, Et s’affranchir, Car tout est trop tard, Tout est trop tard,
Et au soir je tombe, Je côtoie les ombres, Auprès, au fond, Tout près, Des voiles..."
François Club fait une musique électro, un peu années 80, un peu lascive, un peu disco, tout en rondeur. Le danger de ce genre de musique, c’est de l’écouter soit distraitement un spritz à la main et passer à côté, soit de trop l’intellectualiser, cherchant tel ou tel enchaînement harmonique et de la sortir de son contexte.
Avec ce Cobra, c’est une histoire de juste milieu et de faux-semblants, d’apparences trompeuses, de fausse tiédeur mais de vraie réussite.
Cobra, c’est un peu plus qu’une musique électro Lo-fi jouée avec un certain détachement, faussement nonchalante, en solo, parfois accompagnée par Dominic Vanchesteing, Valentin Gout Kinzbrunner, Adrien Soleiman ou encore Yen Yen. C’est une musique diablement enivrante, une certaine façon de vouloir faire mouvoir les gens, mais également les rythmes et les mélodies. C’est une écriture savante qui n’en met pas plein la vue, elle se montrerait même plutôt discrète mais bien présente. C’est un sens du phrasé comme celui du saxophone d’Adrien Soleiman, et du rythme.
Malgré son air de ne pas y toucher, François Club a réalisé avec ce Cobra tout simplement un très beau disque. Preuve en est avec le diptyque final ("Cobra I" et "Cobra II") qui commence sur le dancefloor et qui termine dans les étoiles.