Tamaryn mijotait depuis plus d’un an leur petite sauce à coups de EPs et autres 45 tours aguicheurs (Mild Confusion, Led Astray ou encore Washed Ashore, pour ne citer qu’eux). C’est enfin qu’ils sortent leur premier LP sous l’excellent label Mexican Summer. On l’écoute.
Ce duo californien composé de Rex John Shelverton & Tamaryn nous enflamme sur The Waves par leur pop rêveuse et bruitiste. L’album se place comme un revival des 90’s dans la veine du mouvement shoegaze. C’est une musique remplie de saturations sonores et de mélodies vaporeuses.
Les chansons y sont agréables et se transforment même en une douce nostalgie très planante. Quant à la voix, elle est de velours et se fait délicate.
L’album n’est pas révolutionnaire en soit mais regorge de quelques pépites. C’est le cas de "Love fade", une scintillante et séduisante mélodie qui se savoure comme un mirage dans le désert. Sur "Sandstone" et "Cascades", le côté psychédélique est submergé par des sonorités agitées mais aériennes. De quoi planer efficacement. La guitare fuse toutefois sur "Dawning". En revanche, le titre "Haze interior" tombe néanmoins dans le cliché du shoegaze, rien que par son nom et par l’ambiance sombre qu’il impose.
Pour certains, leur musique leur paraîtra un peu morne, lisse et d’une platitude confondante et pour d’autres... une célébration de l’intime et du profond ? |