Début novembre, le "phénomène" Lacquer,
Stéphane Jounot, nous confiait son impatience à affronter la scène
(cf.
interview ). C’est désormais chose faite. Ce soir était
le soir de son tout premier concert live dans l’intime salle de la Boule
Noire.
Dépourvue de backstage, la Boule Noire nous permet souvent de croiser
les musiciens avant leur set. Et Lacquer vient à la rencontre de son
public. Comme en novembre, emmitouflé dans un gros pull et casquette
de titi parisien sur l’oreille, il vient nous saluer, content de voir
des têtes connues et de pouvoir prendre ses marques et nous confie qu'il
est à la fois très excité par l'expérience et un
peu stressé. 40 minutes pour convaincre en première partie est
un exercice difficile et il ne faut pas perdre de temps pour emporter l’adhésion
d’un public venu pour la tête d’affiche.
Et Lacquer fait une entrée fracassante au son de "The host"
accompagné d’un vrai groupe (batterie, guitare, clavier), se consacrant
au chant. Surprise pour ceux qui s'attendait à de l'électro pure.
Le batteur est excellent et réussit à rendre parfaitement le son
de l'album, le clavier impeccable et la guitare partaitement en place (bien
qu’un peu en retrait) assurant la consistance des morceaux.
Si la voix de Lacquer est un peu perdue dans les décibels sur les premières
mesures, le petit gars se met vite au diapason, le gros du trac passé,
et il se révèle à l’aise, ayant une bonne présence
sur scène, bougeant bien. Difficile de croire qu’il n’était
jamais monté sur scène.
Et le set se poursuivra sur le même rythme sans laisser un instant de
répit au public, Lacquer ayant bien évidemment privilégié
les morceaux forts de son album Overloaded. "Electronize",
"Behind" et "The tosser’s song"
emportent vite l'adhésion de même que l'inédit dont il nous
gratifie qui laisse présager un bel avenir pour ce jeune groupe.
Un gros son, sans être dancefloor bas du front, qui rappelle de plus
en plus Gusgus mais aussi New Order. Une prestation fort réussie qui
donne envie de retrouver Lacquer sur scène pour un concert rien qu'à
lui. Il le mérite largement. |