Lacquer a sorti récemment un album Overloaded
que nous avons trouvé gonflé et Maxime Bernard, chargé
de la promo chez Vorston et Limantell, nous a proposé une interview dans
un café branché violet et anis près de la rue des Martyrs.
Lacquer c'est un petit gars sympathique qui n'en revient pas de ce qui lui arrive
en si peu de temps.
C'est avec spontanéité et naturel qu'il répond à
nos questions.
Faisons connaissance à partir d’une bio : Sébastien
Jounot, 32 ans, parfait inconnu, vendeur à la Fnac, originaire de Nantes.
Il y a des erreurs. Je m’appelle Stéphane Jounot et j’ai
35 ans. Mais je suis bien originaire de Nantes.
Qui est Lacquer ?
C’est un garçon tout bête. J’habite à
Paris depuis 13 ans où je suis venu pour faire des études d’histoire
de l’art. J’étais vendeur à la Fnac pendant 7 ans
dans le rayon beaux-arts photographie et cinéma. J’en ai eu marre
et je me suis fait licencier. Je me suis ensuite consacré un peu plus
à la musique. Et à mon grand étonnement ça a plu
à une maison de disque. Je n’en ai pas démarché beaucoup,
une seule en fait, où je me suis rendu pour revoir un ami que je n’avais
pas vu depuis 3 ans.
Ce n’était même pas un rendez-vous professionnel. Il m’avait
seulement demandé d’apporter une maquette éventuellement.
Je suis arrivé les mains dans les poches. Les quelques titres ont plu
au directeur Bertilde David et deux mois plus tard je signais mon contrat, un
an pile après mon départ de la Fnac, le 26 avril 2002. Un hasard
étrange. Des coups à vous rendre mystique..
Vous aviez suffisamment de matériau pour faire un album
?
J’avais déjà pas mal de morceaux, des instrumentaux,
mais pas de paroles. Les morceaux plaisaient mais le label m’a dit qu’il
ne voulait pas signer pour des morceaux uniquement techno électroniques
car il y a des labels qui sont spécialisés dans ce créneau
comme les labels allemands (DJ gigolo etc..)
Il voulait de la chanson et ça tombait bien parce que moi aussi, c'est
ce que je voulais faire. J’ai écrit Behind et X dans la foulée,
je suis revenu la semaine suivante ça leur a plu. La deuxième
maquette comportait" Electronize" et "The host". Et puis
"Flesh Freak" qui n'est pas sur l'album.
J’avais pas mal de morceaux mais entre le moment où j’ai
signé en avril et septembre où je suis rentré en studio
j’ai vraiment bossé j’ai écris 5-6 titres.
Vous écriviez depuis longtemps ?
Je fais de la musique depuis que je suis , je vais pas dire tout petit
parce que je ne suis pas Mozart, j'aurais bien aimé mais je suis trop
fainéant pour être un Mozart. J’ai fais le conservatoire
pendant 7 ans, j'ai fait du violon et un peu de piano, la classe d’orchestre
jusqu’à l’âge de 14 ans. Le mercredi et le samedi étaient
consacrés à la musique. J’ai complètement arrêté
à 14 ans parce que j’en avais marre. Pour mes 18 ans, mon père
m’a acheté un clavier, un Juno 6 de Roland avec des sons bien clairs
et bien brillants comme je les adorais dans les années 80 les années
Depêche Mode. Quand je suis arrivé à Paris, j’ai arrêté
un peu. Je me suis racheté un clavier en 1994, puis un autre en 2000
mais c’était un hobbie, je faisais de la musique en dilettante.
Vous savez donc lire et écrire la musique ?
Oui, mais ça ne me sert pas trop.Je fais tout à l’oreille
parce que je suis paresseux.Et puis ce que je compose n’est pas ultra
sorcier ; la voix et la production donnent des couleurs différentes,
de la chaleur.
Vous utilisez des instruments traditionnels aussi ?
Oui, mais ce n’est pas moi qui en joue. J’ai arrêté
le violon il y a longtemps et ce n’est pas comme le vélo, cela
ne revient pas tout seul ! Les parties de violon sur "Track 11" a
été écrit sur trois pistes et un arrangeur a réécrit
pour un violon, un violoncelle et un alto. Mais au début tout était
synthétique mais je voulais des vraies cordes au final.
Pourquoi avoir choisi Lacquer comme nom de groupe ?
On a fait pas mal de brainstorming pour trouver un nom non utilisé
qui ne soit pas ridicule. Et puis un jour je suis allé à Londres
dans un studio de mastering et il y avait des boites avec des vinyls vierges
qui en anglais s’appellent des lacquer disks. Et ce nom m’est revenu
à l’esprit à Paris au studio et ça a plu.
Ce que j’aime dans ce nom c’est qu’il n’indique pas
s’il s’agit d’une personne, d’un groupe, un projet,
ce qui correspond à l’idée à que j’avais, un
peu comme The The la formation change mais c’est toujours Matt Johnson,
comme Neil Hannon qui est Divine Comedy mais les musiciens peuvent changer.
Donc Lacquer sera à géométrie variable au gré
du temps ?
Oui, pour le moment l’album est plutôt solitaire. Le prochain
album sera différent parce que j’avais besoin de tourner la page
électro. Maintenant, je ne dis pas que je vais abandonner mes racines
musicales électro. J’ai trouvé dans la musique électronique
des années 80, le new wave, le côté très lyrique
et sens du drame que j’adorais dans la musique classique. Mais je voudrais
un album avec plus de véritables instruments. Pour le moment je n’ai
pas trop d’idées mais j’ai quelques compositions.
Avez-vous fait des concerts ?
Non, bientôt au mois de décembre, j’ai une date
sûre à la Boule Noire en décembre et une date en janvier
au Tryptique et deux dates en prévision notamment à Montpellier
C’est tout nouveau alors ?
Oui, c’est une expérience complètement inédite.
Je n’ai jamais mis les pieds sur une scène en tant que chanteur.
Ce sera une formation assez light, moi je veux un batteur parce que visuellement
déjà c'est plus intéressant, il y aura un guitariste qui
jouera de la basse et du clavier et moi au chant et peut être un peu au
clavier je verrais, mais je veux un son live plus chaud, sans perdre bien sûr
le son électro, refaire des arrangements un son plus chaud plus humain,
sans basculer dans le rock ' n’roll.
Dans quel courant musical vous situez-vous? L’électro des
années 80 ?
Non car l’électro des années 80 c'était
dans les années 80... je fais de la Pop électro ...
Je veux que ça reste des chansons. Je ne prétend pas ..(ah…Marthe
Mercadier qui va au théatre...) faire de la musique expérimentale
électronique, je fais des chansons.
D'ailleurs certains morceaux de l’album sont déjà très
connotés pop ?
Oui presque tous peuvent être arrangés comme de la pop,
comme Sweet forever 16, qui pourrait être très dépouillé,
guitare/ basse. Quasiment la totalité des morceaux pourraient être
jouée plus acoustique et la tendance ne va pas s'inverser, ça
restera toujours des chansons.
"Tosser's song" ressemble un peu à GusGus non ?
Oui peut être. En live ils sont incroyables ! Je les avais
vu aux Inrocks, vachement bien !
Mais ou dans le coté filtre ca ressemble un peu oui....
Quelles sont vos influences musicales ?
Et bien grâce à mon cousin, j'ai découvert notamment
"Ashes to ashes" de Bowie, ce qui m'a scotché. et puis j'ai
commencé à acheter des disques, New Order, Dépeche mode
et puis plus tard The The , dans les groupes moins électronique j'adore
My Bloody Valentine, Nine Inch Nails, Curve qui est pas très connu mais
j'adore leur manière de jouer de la basse. "Polydistorstion"
de Gusgus je l'ai écouté en boucle pendant longtemps. En France,
Daho, Dominique A ...
Pourquoi avoir choisi de chanter en anglais ?
C'est comme ça, je n'ai pas pensé au quotas, c'est ma
culture musicale, j'ai appris l'anglais avec les paroles des groupes que j'aimais,...
j'aime bien Alan Bratts aussi ... (NDLR : morceau diffusé dans le bar).
L'anglais est plus facile à chanter, on peut se permettre plus de fantaisie
et puis je ne suis pas suffisamment calé en anglais pour faire du littéraire,
tandis qu'en français, le fond et la forme doivent être intéressante,
c'est difficile,. j'écris actuellement une chanson en français
et ce n'est pas facile de trouver le refrain pour dire quelque chose d’intelligent
et qui groove un peu.
Comment a été reçu le disque ?
Max : on a plutôt eu un bon accueil , je pense qu'on est passé
de la presse spécialisée à des trucs comme 20 ans ... des
interviews radios, locales et autres.
Et puis avec "Behind", un titre très dance floor, les gens
se sont appropriés ce titre et ont parfois été surpris
avec l'album plus pop, notamment les anglais qui ont fait monté la sauce
autour de Behind
Bénéficiez-vous d'une bonne promo ?
Max : Je me bouche les oreilles !
Oh oui je trouve ça bien. Donner des interviews je trouve ça
dingue! Quand Max me dit que j'ai une interview je suis tout content !
Et le buzz en Angleterre est devenu quoi ?
Max : Une surprise dans le mauvais sens, le single a été
monté en sauce et après plus rien, un single c'est trois semaine
et après plus rien...Les anglais fonctionnent comme ça.
Comment s'est déterminée la progression des titres de l'album
des premiers morceaux dance floor très tubesques pour finir par des plages
plus mélancoliques et introspectives (la sucrée Sweet Forever
Sixteen ou l'attachante Track 11) ?
Oui mais j'ai fait des morceaux que j'avais en tête, c'est venu
comme ça. "Tosser song" a été faite en studio
pendant que Julien mixait un morceau, c'est pareil pour "Go with the flow".
Max : mais avec les anglais on sort du cadre musical. c'est le business.
L'ancienne équipe avait lancé Behind. Quand la nouvelle est arrivée,
tout a changé ; elle a tout repris de zéro, par principe, pour
marquer le coup..
Pour revenir à l'album, honnêtement, j'ai fait un album
pour moi, je voulais que ça me plaise, je veux pas faire de Behind 1
, 2 , 3, 4.... je ne veux pas faire du Bob Sinclar ou autre, avec toujours le
même morceau avec boucles et filtres de la piste 1 à la 12 ...J'écris
des chansons qui traitent d'émotions différentes avec des mots
différents donc la musique ne peut pas être identique.
Il s’agit donc davantage d’une démarche de vrai auteur-compositeur-interprête
que de compositeur au kilomètre pour pistes de danses ?
Ah oui c'est clair, mon propos n’est pas celui-là, je
veux faire des chansons.
Etre ACI est un choix ? un voyage en solitaire ?
C'est comme ça que je l'envisageais dès le départ.
J’ai essayé de faire de la musique avec d’autres personnes.
J’ai essayé avec un ami avec qui je bossais à la Fnac mais
très vite nos volontés divergeaient. Il y a plein de gens dans
la même situation que moi, je ne trouve pas cela étonnant.
Ceci dit, je n’ai pas fait l'album tout seul, des gens sont venus jouer
dessus et puis il y a l'ingénieur du son.
Quel est justement l’apport de Julien Delfaud ?
Et bien je suis arrivé à poil avec mes chansons et c'est
lui qui m'a plus ou moins habillé, je pense qu'on ne parle pas assez
des ingénieurs du son, il donne la coloration du disque. Pour Behind
c'était la première fois que je rentrais en studio.
Certaines critiques sont féroces : ainsi la "cheesy" electro/pop/dance
de Lacquer ou "on connaissait le Rock FM, on peut dorénavant remercier
le label Vorston & Limantell pour avoir su mettre en avant l'électronique
FM " ou " quelques titres qui ne sont pas désagréables
pour passer le temps dans les embouteillages ". Qu'en pensez-vous ?
Ah ..où ?
Max: Mouais ça s'est suivi d'une petite discussion ....
Oui mais je ne vois pas où est le problème là
dedans. Mes morceaux tiennent la route et ce même sans électronique
alors est ce que le mec s'est posé question .... bon, l'électronique
FM, pourquoi pas...si ça me rapporte plein d'argent finalement...:)
Max : Enfin l'électro FM c'est Benni Benassi, l’électro
créée spécifiquement pour les radios en partenariat. Ce
côté péjoratif dans lequel ils ont voulu l'employer n’a
rien à voir avec Lacquer.
Mais moi il y a des chroniques qui m'ont beaucoup plus ébranlées,
comme "exhibition gratuite de cordes sur Track 11".. pour moi des
cordes c'est tout sauf gratuit, j'avais ça dans la tête depuis
des années. mais c'est le boulot de la critique de sortir des formules
toute faites, c'est la règle du jeu, ils ne savent pas qui je suis ...
Sur un album qui se veut électronique, à cause de Behind,
dès que l’on s’écarte de l'électro, les gens
pensent que l’introduction de cordes a pour but pour élargir son
audience ?
Non non ce n’est vraiment pas ma démarche. C’était
mon envie de mêler cordes et électro, envie qui est ancienne déjà.
Avez-vous choisi de faire de l’électro, qui peut être
faite en solitaire, parce que la pop implique une notion de groupe ?
Oui en partie, c'est plus facile de faire chez soi la musique sur clavier
et ordinateur. Et puis je ne connaissais personne pour jouer. Peut être
sur un prochain disque il y aura plus de collaborations, des gens qui viendront
jouer ou arranger des morceaux, je deviens plus sûr de moi et je pourrais
demander plus facilement des collaborations.
Justement, pour un prochain album, le fait d’être sur un label
qui appartienne à une major entraîne-t-elle des contraintes?
Non aucune. Peut être un 2eme single mais personnellement j'espère
faire un deuxième album assez rapidement, d'ici un an j'aimerais un autre
disque…
La major attend les performances live ?
Oui mais moi aussi.
Max : Bien sur qu'on attend le live... pour que Stéphane puisse
faire vivre son projet sur scène et aussi pour refaire vivre l'album
sur scène. Même si on dépend de BMG, on reste quand même
indépendant, on a la chance de pouvoir faire notre cuisine, on est le
rayon épicerie fine dans la grande surface, ce qui permet de faire de
bonnes choses et de servir les artistes.
Le concert est cadré ?
Pour le live j'ai déjà pensé à des arrangement
et nous allons bientôt commencer les répétitions.
Où se situe selon vous la frontière entre la création
artistique artisanale à partir d'instruments de musique traditionnels
et la simple utilisation de la technique ou de la technologie ?
Je pense que la volonté est identique. Tout le monde n’a
pas fait d'études musicales ; ce n’est pas pour cela qu'on n’a
pas de mélodie dans la tête. Les cours du conservatoire ont sûrement
développer des choses en moi. Je vais plus spontanément vers des
choses tristes. Ainsi l'idée de l'orgue sur Strangers est venue en écoutant
la Toccata de Bach mais l'électronique et l'informatique appliquée
à la musique permettent à plein de gens de s'exprimer... L'art
pour tous je trouve ça vachement chouette !
Certains magazines d’art très pointus défendent le contraire
mais je pense que ce n'est pas parce qu’on n’a pas fait d'études
d’histoire de l'art qu'on n’a pas le droit d'aller dans une galerie
!
Max : Le manifeste de Lacquer sur l’art
Ceci dit vous avez un parcours artistique ; vous n’avez pas fait
d'études de mathématiques appliquées...
Oui encore que certains composent de la musique à partir d'équations,
mais moi j'ai toujours été nul en math. L'électronique
est un bon compromis. Avec mon logiciel, ce n’est pas difficile ; j'utilise
Protools et en apprenant, notamment avec Julien, j'arrive a faire des trucs,
même si je n'utilise pas toutes les d'options.
Que pensez-vous de la french touch et de groupes comme Air ou Daft punk
etc... et pensez-vous vous en être démarqué en retournant
vers des influences anglo saxonnes plus marquées?
Honnêtement, cela ne m'intéresse pas tellement, je n’y
ai jamais pensé. Merci à la french touch d'avoir rendu la musique
électronique française crédible et exportable... ceci je
ne connais aucun des acteurs de la french touch. Mais toutes ces histoires de
systématismes avec les filtres et tout ... ça lasse, mais je n’ai
pas d'avis suffisamment intéressant sur le sujet ; moi je fais mon truc
à moi dans mon coin...
Que pensez-vous de la scène musicale française ?
En ce moment j'écoute une compil de musique électronique
"Futurism", le concerto 23 de Mozart... j'écoute "Fleur
de metal" de Jad Wio, toutes les semaines depuis qu'il est sorti, My Bloody
Valentien, Jesus and mary chain, David Bowie..
Ce sont aussi vos sources d’inspiration comme la Toccata ?
Non ce n'est pas systématique, la Tocatta me rappelait des cours
à la cathédrale de Nantes où mon prof jouait sur l'orgue
c'est tout.
Quelles sont vos sources d’inspiration pour les textes ?
Ma propre expérience, les gens autour de moi, "Go with
the flow" et Sweet for ever sixteen" concernent des personnes qui
me sont chères (c'est marrant y'a une interview de l'autre côté
aussi .. zut ils ont un super chouette micro là-bas).Je suis arrivé
tard dans ce milieu car je ne pensais pas avoir assez de choses intéressantes
à dire au début et le peu que j'ai vécu je le raconte.
Et puis quand on m'a dit d'écrire des textes, j'ai franchi le pas.
Mais plus on écrit et plus ça vient facilement, d'abord je fais
la musique et les paroles ensuite.
La demande du label concernant la présence de textes n’a donc
pas constitué une contrainte ?
Non pas du tout parce que j'imagine pas de musique sans textes de toute
façon. Le seul truc c'est que je me projetais tellement loin dans l’avenir
que je n’arrivais pas à envisager de faire de la scène et
de chanter, de m’exposer. Je me voyais direct sur scène et je me
disais que je ne pourrais pas. Je ne parvenais pas à intégrer
que l’on ne fait de la scène que lorsqu’on est prêt.
Ce n’est pas une contraire, je n’écoute que des chansons
et très très peu de musique électro instrumentale, ça
me lasse assez vite. Même si la musique de la plupart de mes morceaux
sont composés sur 3 ou 4 notes, sur un riff identique, le fait de poser
des voix qui sont différentes sur les couplets et sur le refrain, ça
donne une couleur différente et l’impression qu’on change
d’accords. Les harmonisations et les voix sont différentes.
Ma voix c'est le seul instrument dont je peux vraiment jouer, je ne
suis pas un bon instrumentiste. Et puis je ne trouvais pas ma voix extraordinaire
mais quand on interprète ce que l'on chante ça change tout.
Comment voyez-vous le live ?
Très loin dans l'avenir avec plein de moyens, un orchestre symphonique,
pas sur tous les morceaux mais ... (enfin disons 12 musiciens) comme sur "Sweet
forever 16"... une formation pop (guitare, basse, clavier, batterie).
A propos de futur, il y a déjà des jalons, des ambitions
pour la carrière ?
Je ne suis pas carriériste, demain est un autre jour. Le futur
est trop flippant. Je me fixe des buts pour demain. La scène je vois
les arrangements que je veux mais je n'arrive pas à m'imaginer sur scène,
j'ai assez hâte de voir ça ....
Mais je ne sais pas si sur le prochain album il y aura tel ou telle personne
même si j’ai rencontré des gens ; je ne vais pas aller à
la pêche au featuring.
Vous vivez de votre musique ?
Oui grâce aux avances producteur et avance éditoriale.
Cela reste des avances récupérables mais elles donnent du confort
pour bosser. Je n’ai pas envie de retourner travailler à la Fnac,
et puis c'est beaucoup plus agréable et moins dur. Quand on fait quelque
chose qui intéresse vraiment l'investissement n’est pas le même.
C'est tellement incroyable d'être en studio, de voir germer ce qu'on avait
dans la tête, on bossait 100 heures par semaine et pourtant je n'ai jamais
eu autant hâte de me lever le matin pour aller bosser. Il en sera de même
pour les répétitions je pense.
Que jouerez-vous en live ?
Des morceaux de l'albums et de morceaux inédits, selon la durée
du concert. Une reprise notamment, le truc pop par excellence, Fashion de David
Bowie, que j'adore ... j'aimerais aussi reprendre le courage des oiseaux de
Dominque A ; j'adore cette chanson et l'album aussi.
Faire des reprises n’est pas un exercice risqué ?
J'en fait une seule ! J'ai envie de me faire plaisir aussi. J'ai vécu
dans la culpabilité pendant 33 ans maintenant j'ai envie de kiffer !
Maintenant je me sens de mieux en mieux et j'ai envie de prendre du plaisir
même si la scène ça fait flipper. Faut être bon tout
de suite, surtout en première partie, il faut se lâcher , on n'a
qu'une vie, elle passe très très vite : faut y aller tout de suite
!
Si vous ne disposiez que de trois mots pour qualifier votre musique, quel
serait votre choix ?
Seulement 2 mots....Minimalisme encombré
Je trouve ça bien minimalisme encombré ; ça va
bien avec le courage des oiseaux ... ou New Order RMIste, un commentaire des
Inrocks sur le premier album de Dominique A .. (NDLR : il imite le rythme du
courage des oiseaux).
Y a-t-il une question qu'on vous a jamais posé et que vous aimeriez
qu’on vous pose et quelle serait la réponse ?
Comment allez vous ? Je vais bien merci, je vais TRES BIEN !
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