Rock en Seine, le 29 août 2009 : Oasis se sépare avec fracas. Sans eux, une multitude de groupes n’aurait jamais vu le jour. Déjà Vu en fait partie. Déjà chroniqué ici il y a trois ans, le groupe sort son deuxième album. Désormais, plus d’autoproduction, le groupe est signé, gagnant ainsi en visibilité. Autre changement, et non des moindres, le groupe perd un bassiste pour gagner une claviériste.
Choisir un titre comme Roulette Russe n’est certainement pas anodin. Enjeux financiers, artistiques et musicaux sont bel et bien la clé de ce disque. Il est clair que le groupe n’a pas fait de compromis et donne tout. Aimant toujours autant raconter des histoires, Déjà Vu nous parle d’amours adolescentes comme dans l’explosif single "Alison Gray" ou du regret de ne pas être né dans la bonne décennie ("1967"), tout cela sur des rythmiques sixties à la The Who. Bref, de véritables chroniques de nos vies comme à travers "Je suis le ventre du monde", "Remington Blues" ou encore "Peu importe l’ivresse". On note aussi un chant un peu moins scolaire que pour leur premier essai. La voix est plus patinée, les mélodies sont plus complexes, tout en restant accessibles et entêtantes, comme pour les plus calmes et mélancoliques "Insomnie" ou "Lola".
L’inévitable tour de passe-passe du chroniqueur qui a déjà traité un premier album : est-ce l’album de la maturité ? Clairement beaucoup plus abouti que leur premier opus éponyme, Roulette Russe combine tous les éléments de l’album qui fonctionne : textes aboutis et poétiques, guitares dehors et, en live, nappes d’orgue vintage. La chance a bien tourné pour ces amateurs de roulette russe… |