When Will The Flies In Deauville Drop ?
(Born Bad Records) février 2019
Guitares électriques, basses rondes, mélodies envoûtantes, drogues, attitudes nonchalantes, vraie désinvolture qui n’est pas qu’une façade romantique, chanteur charismatique, son lo-fi... Quel est l’intérêt de faire encore du rock si ce n’est pour le faire à fond et dans les grandes largeurs ? Et pour y aller dans les grandes largeurs, ils y vont vraiment.
Tout comme leurs potes Bryan’s Magic Tears, Le Villejuif Underground ne sauvera pas le rock Français. Cela tombe bien, ils ne sont pas là pour cela. Qu’importe. Et puis de toute façon, ils ne font pas vraiment que du rock. Ils sortent du garage pour y mêler de la pop, du presque hip-hop et diverses autres choses. Qu’importe aussi que l’on connaisse la recette par cœur, tant que cela fonctionne on sera toujours partant.
Et avec le groupe franco-australien, cela fonctionne depuis le début, depuis le premier album sorti chez SDZ Records en 2016. Parce que derrière le côté branleur du truc se cachent des musiciens déjantés et leur leader australien Nathan Roche à la voix entre chanté / parlé, capables d’écrire d’excellentes chansons sacrément sexy ("John Forbes", "Post Master Failure", "Whuan Girl", "Bataclan", "I like Pernety"). Pas de celles qui feront des tubes radios mais de celles qui font qu’en 2019, le rock est encore (un peu) vivant et qu’au-dessus de sa tête dansent des fantômes, le diable et toute une tripotée de jolies filles.
Si tu n’as pas envie de t’éclater là-dessus c’est que tu es soit sourd, soit unijambiste, soit un fan du dernier Weezer. Parce que ce disque, il est vraiment très bon !