Entre Alexandre Herer et le Fender Rhodes, c’est une histoire d’amour. Une histoire qui dure, qui ne se dément pas et qui se joue entre ses diverses formations (Oxyd, Alexandre Herer Trio, Onze Heures Onze Orchestra...).
Son nouveau disque, inspiré notamment par les grandes étendues de glace comme le Groenland, l’écologie, et le poids de l’homme sur les changements climatiques marque un certain recentrage, quelque chose de plus personnel.
Avec Gaël Petrina à la basse électrique et Pierre Mangeard à la batterie, Herer dessine les contours d’un univers composite où se mélangent une musique atmosphérique, organique et aérienne (ce qui n’empêche pas une certaine tension), des éléments jazz et des improvisations. Il n’hésite pas à franchir un pas décisif en travaillant sur la morphologie sonore, dans le langage schaefférien de son instrument. Il travaille les textures sonores de son Rhodes, construit de grandes lignes mélodiques sur lesquels se juxtaposent des rythmiques sinueuses intervenants de manière plus ou moins importantes en fonction des moments. Le disque forme un grand tout comme un long fil. Tout cela créant un disque envoûtant, fascinant et captivant.