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Interview  (Par mail)  décembre 2010

Nous avions rencontré les Poney Express pour une Froggy's Session mémorable et électrique pour saluer comme il se doit la sortie de leur deuxième album Palladium, les revoici pour une interview, par email, auquel répond Anna Berthe, chanteuse et guitariste de la bande.

On vous retrouve deux ans après votre premier album, avec une nouvelle formation. Expliquez-nous comment ces rencontres se sont produites et l’intégration des nouvelles recrues à votre projet.

Avec Gé le batteur on se connait depuis longtemps. Robin et moi avons joué avec lui avant Poney puis il a intégré la tournée du premier album et les choses se passaient très bien, du coup il nous paraissait évident de continuer ensemble, c'était très naturel. Pendant quelques mois, on a composé à 3 puis on a ressenti le besoin de s'entourer d'un quatrième larron : on  voulait un clavier et mais surtout on voulait construire un vrai groupe. Après quelques semaines on a rencontré Michael via notre ami Fifi. Les choses se sont passées très simplement et dès les premières répèts à 4, on s'est mis à composer.

Du coup, le clavier de Michael Garçon change pas mal la couleur de vos titres, leur donne une ambiance plus vaporeuse, ce qui change pas mal de choses à la structure des titres. Comment cela a modifié votre façon de travailler et de composer ?

La rencontre avec Michael a bien évidemment tout changé. On a découvert de nouveaux sons, de nouvelles harmonies, et avec lui on apprend beaucoup sur la musique. L'autre nouveauté, c'était aussi la compo avec Gé. Tous les groupes ne peuvent pas composer avec leur batteur !

Gérard : Pour les batteurs l'équation reste toujours délicate concernant l'implication dans la composition avec un groupe , pour ma part dans l'instant créatif  je ne me positionne jamais  comme le batteur.

Palladium a-t-il été écrit à 8 mains ou est-ce le duo Anna/Robin qui a soumis la plupart des compos ?

L'album a entièrement été composé à 4. On a mis 6 mois à composer les morceaux, on se retrouvait tous les 4 dans notre petit local, et on partait de zéro.

Musicalement, vous avez pris un virage plus rock, plus new/cold wave, qu’est-ce qui vous a conduit jusqu’ici ? David, qui a chroniqué l’album, trouve que "Brest" est un clin d’oeil appuyé à Joy Division, pourtant musicalement, la jonction ne semblait pas évidente au premier abord.

Brest, c'est plein de choses, et d'ailleurs - dans le texte - c'est plutôt un clin d'oeil aux Zombies... La jonction est facile si tu sais suivre tes envies. 

On ressent aussi une nette couleur "psyché" très sixties, surf music même parfois dans le son et le jeu de guitare. Est-ce une couleur qui s’est développée sur la composition de l’album ?

Tout cela n'a pas été théorisé, on a juste essayé de se laisser aller et de ne rien s'interdire. Pour le côté surf, on a la chance d'avoir un batteur qui a bien roulé sa bosse de ce côté là, c'est bien en lui. On a beaucoup de choses en commun tous les 4 mais dans plusieurs morceaux on peut retrouver les spécificités de chacun. Du coup, tu peux tout trouver : de la pop, de la new wave, du grunge, de la chanson, du psyché… Tout cela bien digéré.

Où s’est fait l’enregistrement de l’album et dans quelles conditions ?

On est allé au studio Véga à Carpentras... Une bâtisse perdue dans les vignes, un endroit vraiment génial avec, d'un côté, la maison et de l'autre, le studio. Une ambiance roots et familiale qui nous convenait bien. Et du super matos : une console EMI mythique, des vieux mics... C'est assez simple, on avait beaucoup travaillé en amont, les morceaux sont tous pris en live, du coup tout est allé assez vite et au bout de 5 jours, le gros de l'album était dans la boite.

La production est particulièrement léchée, comment s’est fait le choix de Martin Rushent à la production et Craig Silvey au son ?

C'est drôle, beaucoup de gens nous disent que la prod est "léchée" mais moi je ne dirais pas vraiment ça. En studio, tout était très brut, très live et très vivant. Au mix, Craig s'est vraiment amusé et a pris pas mal de risques, pas vraiment consensuels : des reverbs profondes, la voix en-dedans. Du coup, je dirais que la prod est au contraire très instinctive. Pour ce qui est du choix de Martin, c'était une proposition de la maison de disque et ça nous plaisait bien de travailler avec un vieux briscard anglais. Son CV (les premiers albums de Stranglers, Buzzcocks, Téléphone…) ne nous faisait pas vraiment espérer une dextérité derrière la console mais plutôt un esprit de gestion une peu folle du live et des musiciens. Une sorte de chaman, perché du soir au matin. Pour ça, ça a très bien marché ! Bon, en revanche le mix, c'était pas son truc, du coup on a dégoté Craig à Londres. Là, le choix s'est exclusivement fait par rapport au son : il a mixé et enregistré le dernier album de "The Horrors", et le son de cet album nous a beaucoup marqué : énormément de prise de risque, beaucoup de rebrousse-poil et surtout pas de concessions.

A votre avis, qu’ont-ils apporté/souligné dans vos morceaux ?

On a beaucoup bossé avant le studio, du coup sur le moment on s'est pas mal "auto-produit", on savait où on allait, il n'y avait pas beaucoup de mystère. Martin en studio s'est donc comporté avec nous comme une sorte de gourou un peu timbré, qui nous a aidé à avoir confiance en nous. C'est ce qui a rendu les prises très efficaces. Craig, lui, a apporté toute sa science du son. Il a compris où on voulait aller et sur cet album c'est un peu le cinquième membre du groupe. Il a donné beaucoup de profondeur aux morceaux. Et de largeur aussi. De la 3D quoi…

La promo et tout ce qui s’en suit a aussi pris un coup d'accélérateur, les photos sont plus travaillées, etc. Est-ce une chose dont vous êtes moteurs, ou cela est entièrement pris en main ?

Ah, c'est vu de l'extérieur tout ça ! Les photos, le clip par exemple, ce sont vraiment des plans roots, avec des gens talentueux et très débrouillards. Sans les musiciens rien ne se passe, mais sans partenaire ça devient compliqué. On essaie de dialoguer, c'est important de ne pas faire n'importe quoi sous prétexte d'essayer de vendre ta musique. Choisir son chemin, c'est primordial. Aujourd'hui, la meilleure des promo pour nous, ça reste les concerts.

Michael : Et éviter de faire trop de photos aussi...

Quelles sont vos ambitions pour le court terme, le moyen terme ?

Les concerts, c'est ce qu'il y a de plus important pour nous. Contrairement au premier album, là on a vraiment beaucoup pensé au live en faisant l'album. Il est fait pour ça, alors on espère avoir beaucoup de concerts. Pour le long terme, on se sent bien tous les 4 et on se dit qu'on aimerait bien enfoncer le clou, on pense à la suite...

Question pour Anna et Robin, comment évolue votre divergence d’opinion sur Dylan ?

Toujours pareil, j'adore Dylan et je crois que Robin y reste un peu insensible... mais maintenant j'ai un allié : Gérard, qui est un peu notre Bob Dylan français...

Si vous deviez illustrer musicalement un livre, lequel aimeriez-vous illustrer ?

Anna : quelque chose de sombre et fantastique : Maupassant.

Robin : Philémon pour sa poésie.

Michael : Alice au pays des merveilles, l'indispensable lexique du rock.

Gérard : Ringolevio Emmet Grogan : L'épopée d'une vie sur la brèche.

Retrouvez Poney Express
en Froggy's Session
pour 3 titres en cliquant ici !
  

 

 

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

La chronique de l'album Daisy Street de Poney Express
La chronique de l'album Interview de Poney Express
La chronique de l'album Palladium de Poney Express
Poney Express en concert au Festival Les Femmes s'en melent #11 (2008)

En savoir plus :
Le Myspace de Poney Express

Crédits photos : Thomy Keat (Toute la série sur Taste of Indie)


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