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puce Mises en capsules 2014 : Les Inséparables - Mathilde première, reine d'Angleterre - Pfffff - Tous les Garçons (et les filles) - Justice(s)
Ciné 13 Théâtre  (Paris)  mai 2014

Les Inséparables
Comédie de Lise Martin, mise en scène de Didier Brice, avec Fabienne Chaudat et Jean-Pierre Malignon.

Sur le mode tragi-comique burlesque émaillé d'un pointe de surréalisme, Lise Martin, écrivaine, comédienne et réalisatrice, a écrit une très fine partition sur le quotidien d'une femme ordinaire, avec ses illusions perdues et ses rêves enfuis, ses complexes, sa quête d'amour et sa vie face à la solitude, l'âge et la maladie.

Une partition légère comme une plume d'ange et grave comme la vie quand elle n'est pas un long fleuve tranquille avec une mise en scène à l'avenant de Didier Brice.

Dans un petit salon compassé, décor de Nicolas Sire, Marianne, quadra célibataire au caractère bien trempé dans le sens de l'humour et versée dans la pratique de l'autodérision, qui aurait voulu être hôtesse de l'air et qui a dû se contenter d'une condition d'ouvrière dans une usine de poulets, labeur dont elle est gavée au point d'avoir des montées de plumes, largue les amarres à l'occasion d'un événement inattendu.

Celui-ci va lui permettre de vivre enfin en se débarrassant des "inséparables" - sur lesquels il convient de taire le nom afin de ne pas en déflorer l'intrigue - dont elle pense qu'ils ont perturbé à son destin ce dont elle devise avec son ange gardien.

Cet ange a les traits malicieux de Jean-Pierre Malignon, parfait en séraphin surbooké et pince sans rire sachant s'adapter à chacune de ses ouailles. Excellentissime, Fabienne Chaudat incarne avec talent, générosité et sensibilité cette femme pas tout à fait comme les autres et éminemment empathique.

Mathilde première, reine d'Angleterre
Comédie écrite et mise en scène par Gabor Rassov, avec Émilie Caen, Matthieu Rozé, Riton Liebman et Muriel Combeau.

Ceux qui connaissent la plume jubilatoire et le goût pour la parodie débridée de Gabor Rassov, auteur dramatique par ailleurs comédien et scénariste, et ont vu son dernier opus en date "Mélodrame(s)", se trouveront en terrain connu avec les premiers épisodes de la vie de "Mathilde première, reine d'Angleterre", mise en bouche d'une partition certainement plus conséquente.

Jouant et déjouant les situations et les codes du mélodrame traité à la manière rocambolesque des feuilletonistes du 19ème siècle, il a concocté une partition jubilatoire qui enchaîne les rebondissements fantaisistes à un rythme frénétique et ne s'embarrasse d'aucune contrainte quant à la cohérence ou à la vraisemblance. Pour résumer Gabor Rassov fait du Gabor Rassov.

Entre parcours du combattant et abracadabrants coups du sort, le destin de Mathilde, femme plébéienne et mère en détresse, ressortit aux montagnes russes. C'est absurde, incohérent et invraisemblable et porté par une mise en scène de l'auteur qui ne s'embarrasse d'aucune convention et ne craint ni l'excès ni l'outrance. Bien évidemment, pas de demi- mesure : on aime ou pas.

Les quatre officiants, Émilie Caen dans le rôle-titre, les autres - Riton Liebman, Muriel Combeau et l'incontournable compagnon rassovien Matthieu Rozé – se chargeant de tous les autres personnages, constituent une joyeuse bande de pieds nickelés à la hauteur de cette inénarrable comédie qui défie l'entendement comme l'imagination pour le meilleur des rires défoulatoires.

Pfffff
Monologue écrit par Romain Cottard et Paul Jeanson dit par Sophie de Fürst dans une mise en scène de Noam Morgensztern.

Romain Cottard et Paul Jeanson ont écrit un monologue relativement déconcertant intitulé "Pfffff" dans la mesure où il est présenté comme "un spectacle chic" dans lequel une jeune femme s’interroge sur la condition humaine avec l'alternative suivante : "Est ce une jeune fille qui pouffe, insolente, face à la mort ou est-ce le bruit d’un pet ?".

Difficile d'en saisir tant les tenants et aboutissants et d'en cerner le registre d'autant que dans la mise en scène de Noam Morgensztern tout commence sous haute tension, de manière humoristique, avec une conférencière imbue de sa personne et de sa fonction oeuvrant de manière très directive dans ce qui semble être un stage de développement personnel.

Puis cela se délite de manière apathique avec quelques bouffées délirantes qui pourrait ce qui pourrait caractériser un syndrome d'épuisement professionnel mêlé d'angoisse existentielle tout en laissant planer le doute sur la réalité de la situation et la santé mentale de l'intéressée qui semble naviguer entre l'affabulation schizoïde et l'angoisse psychotique.

Jolie petite blonde qui se laisse parfois emporter par sa vélocité verbale, Sophie de Fürst tient néanmoins la distance en passant de la comédie caricaturale au drame intime.

Tous les garçons (et les filles)
Comédie dramatique écrite et mise en scène par Inès Loizillon et Alice de Lencquesaing, avec Stéphane Soo Mongo, Pierre-Antoine Billon, Clément Métayer et Théo Cholbi.

Sur le mode du pia-pia des filles, voici le bla-bla des garçons dans "Tous les garçons (et les filles)" avec lequel Inès Loizillon et Alice de Lencquesaing proposent une immersion dans un vestiaire sportif masculin.

Attention, pas un vestiaire de stade avec des footballeurs bas du front aux prosaïques préoccupations et aux blagues graveleuses, mais celui d'un tournoi d'escrime, sport plus "noble", avec un quatuor de jeunes fleurettistes de bonne famille aux prises avec les angoisses existentielles d'une génération désenchantée et nombriliste.

Les auteures-metteuses en scène, toutes deux réalisatrices de courts-métrages de fiction, la seconde étant également comédienne, livrent une transposition scénique traitée de manière essentiellement cinétique d'une partition qui ressortit au scénario.

Un fragment de vie sans début ni fin bien tenu par les quatre acteurs.

Justice(s)
Scènes écrites et interprétées par Sophie Le Tellier et Samantha Markowic.

Sophie Le Tellier et Samantha Markovic présentent une série de vignettes judiciaires relatives à la comparution d'un prévenu, qui reconnaît l'infraction commise, devant un juge d'instruction moralisateur qui tente de cerner sa personnalité et son mobile.

Dans un jeu scénique de chaises musicales, les auteures-interprètes alternent les rôles dans ces brèves de "Justice(s)" constituées d'une succession de saynètes sommaires et, compte tenu de la forme courte, inexorablement réductrices.

Elles évoquent, de surcroît, des situations stérotypées telles celle du maghrébin voleur, violent et menteur, de la vendeuse licenciée dépressive ou du chauffard irresponsable, qui, en l'absence de trame dramaturgique, peinent à capter l'attention.

 

MM         
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