Voilà la saison 2019 Sonatine qui se termine de la meilleure des façons avec un ouvrage particulièrement savoureux que ce thriller écrit par J.L. Butler, intitulé Rien que pour moi.
J.L. Butler est le pseudonyme de Tasmina Perry, une auteure à succès britannique qui compte treize romans à son actif. Ses livres ont été traduits en vingt langues et vendus à plus de deux millions d’exemplaires à travers le monde. Elle a été avocate et s'est finalement reconvertie en journaliste de mode.
Elle a travaillé pour Marie Claire, Glamour et était rédactrice du magazine Style (UK) lorsque son premier roman, Daddy’s Girls (2006) a rencontré un grand succès. En 2004, elle lance son propre magazine, Jaunt, dédié aux voyages et à la mode. Tasmina Perry se consacre aujourd’hui entièrement à l’écriture de ses livres. Elle vit à Londres avec son époux et son fils.
Tout commence comme un conte de fée. Avocate à Londres, Francine Day tombe folle amoureuse de son nouveau client, Martin, un banquier d’affaires qui l’a engagée pour s’occuper de son divorce. L’attraction est réciproque, c’est le début d’une aventure clandestine.
Lorsque Francine embauche un détective privé pour suivre Donna, la femme de Martin, afin de préparer son dossier, elle s’aperçoit vite que son nouvel amant ne lui a pas dit toute la vérité. Désespérée, elle décide un soir d’aller espionner le couple au domicile conjugal. Le lendemain, elle apprend que Donna a disparu pendant la nuit et que Martin fait figure de suspect aux yeux de la police. Bientôt, l’étau se referme sur Francine, qui est la dernière à avoir vu Donna vivante.
Voilà là un thriller à la mécanique particulièrement bien huilé qui nous embarque dans la capitale britannique dans le monde des affaires et de la finance. Héroïne de l’ouvrage, Francine s’avère être un personnage qui ne laisse pas indifférent le lecteur, l’agaçant parfois de par ses actions, ses réactions et son comportement pour ensuite le laisser un peu plus indulgent quand on apprend qu’elle souffre de troubles bipolaires qui l’oblige à prendre un traitement (qu’elle ne prend pas toujours avec assiduité).
La disparition de l’épouse de son amant va être une véritable détonation. Des questions se posent très vite. Est-elle morte ? Est-ce une disparition ? Francine est persuadée que Martin n’est pour rien dans cette disparition et elle va tout faire pour tenter de l’innocenter, étant prête à tout, même à contourner certaines règles déontologiques de sa profession. Qu’est-ce que l’on ne ferait pas par amour ?
On la suit donc, se mettre en danger, prendre des risques et continuer à croire à l’innocence de Martin malgré les révélations sur lui qui arrive au fil des pages. Le lecteur va alors au fil des pages apprendre la terrible vérité après avoir suivi de multiples fausses pistes et rebondissements. La tension et l’intrigue montent en puissance de façon remarquable, avec toujours la même technique utilisée par les auteurs de thriller, des chapitres courts qui donnent un rythme soutenu à l’histoire donnant l’envie au lecteur de lire à chaque fois un nouveau chapitre.
Difficile donc de se séparer de l’ouvrage quand on a celui-ci bien en mains, difficile aussi de lâcher ce personnage de Francine qui est au cœur de l’ouvrage, difficile enfin de ne pas avouer que le prologue de l’ouvrage qui annonce de façon angoissante et géniale le dénouement n’est pas incroyable.
Rien que pour nous est donc un thriller à la mécanique parfaite, dans lequel le lecteur se demande jusqu’à la dernière ligne à qui il peut faire confiance. C’est un thriller psychologique parfaitement construit, intelligent qui nous propose l’exploration torride d’un amour fou qui peu à peu tourne à l’obsession. |