Spectacle
conçu et mis en scène par Jérôme
Deschamps et Macha Makeïeff, avec Tiphanie Bovay-Klameth,
Lorella Cravotta, David Déjardin, Catherine Gavry, Hervé
Lassïnce, Gaël Rouilhac et Pascal Ternisien.
"Salle des fêtes", le dernier opus théâtral
en date du binôme Jérôme Deschamps-Macha
Makeïeff débarque ce printemps à Paris dans
le cadre de l'événement Tati en corrélation
directe avec l'exposition "Jacques Tati - Deux temps trois
mouvements” à la Cinémathèque française
consacrée au cinéaste Jacques Tati et conçue…
par Macha Makeïeff.
Rien de vraiment nouveau sur la planète Deschiens et
du coup on retrouve ses marques. Dans une scénographie
"Retour vers le futur", immersion au coeur des années
70 avec le décor tout plastique, dont la banque coeur
de gags, et les costumes tout jersey acrylique, "Salle
des fêtes" c'est "trois petits tours et puis
s'en vont".
Point d'histoire, juste des fragments. Dans un local gardé
par un double cerbère, la dame de la salle et son molosse
invisible, des personnages récurrents et désincarnés,
font des apparitions trépidantes, entre radio-crochet,
quart d'heure warholien et recalés de la "Nouvelle
star", pour effectuer, entre deux gags burlesques, des
parodies musicales tous azimuhs, du folk au disco, du reggae
à la chanson française. Bref un reader digest,
en chansons, des seventies plutôt réussi et souvent
désopilant.
Autour de Lorella Cravotta, excellentissime
en directrice de cette salle des fêtes dans l'attente
de sa soirée Prestige, monstre pathétique de vacuité
et tyran domestique, une nouvelle génération de
Deschiens bourrée de talent, aux physiques atypiques,
dont un clone de Christophe Salengro (Pascal
Ternisien) et un avatar de Zouc (Tiphanie
Bovay Klameth), Catherine Gavry
chanteuse, Gaël Rouilhac, musicien,
David Déjardin (petit homme
caoutchouc) et Hervé Lassïnce.
Ils méritent le déplacement. |