Sept ans après ses retrouvailles avec un Jimmy Page quelque peu usé sur un Walking into Clarksdale quelque peu usant, Robert Plant revient en solo.
Digne successeur de Dreamland, le petit dernier renouvelle la dynastie Ledzepienne de manière étonnante. A presque soixante ans, Plant possède encore des compositions et une chevelure étonnante….
"Un guitariste de génie inventeur du hard rock vous manque et tout est dépeuplé." Voila un adage que Robert Plant ne pourra heureusement pas mettre en pratique, tant Mighty Rearranger laisse l'auditeur sur une impression de fraîcheur et de modernité pas entendu depuis….Led Zeppelin.
A croire que l'absence de Jimmy Page a permis au chanteur culte de se recréer et sortir des carcans imposés par son statut de dieu vivant. S'engouffrant dans la brèche des musiques orientales depuis presque dix ans (No Quarter, 1994), Robert poursuit son voyage, parfaitement soutenu par son guitariste Justin Adams et un groupe soudé et prêt à en découdre autant sur le terrain du rock métal classique ("Freedom fries") que sur les expérimentations world music (Le superbe "Takamba").
Surprise de l'album, c'est avant tout sur les chansons mid-tempos et ballades folks que Plant donne la mesure de son talent (et de sa voix) intact. Et ce en dépit des années. Comme quoi, à l'heure des reformations en tout genre, un vieux rocker peux encore troquer son froc en cuir contre tunique new age et pantalon baggy. De quoi s'ouvrir de nouvelles perspectives et un nouveau futur.
A écouter en urgence: "Shine it all around", "All the king's horses" et “Tin pan valley”.
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