Le Musée Jacquemart-André consacre une rétrospective en une cinquantaine de toiles, pastels et oeuvres graphiques à l'américaine Mary Cassatt l'une des trois femmes peintres, aux côtés de Berthe Morisot et Eva Gonzales, qui ont marqué leur temps comme pionnières tant dans l'acquisition du statut d'artiste que peintres impressionnistes.
Toutefois, elle fut la seule à participer aux salons impressionnistes.
La monstration Mary Cassatt - Une impressionniste américaine à Paris" conçue par Nancy Mowll Mathews, historienne de l’art et spécialiste de l'oeuvre de Mary Cassatt, et Pierre Curie, conservateur du Musée Jacquemart-André se déploie en cinq sections chronologiques dont une consacrée à l'oeuvre gravée d'obédience japonisante réalisée selon la technique complexe de l'aquatinte.
Mary Cassat : l'intemporalité de la douceur de vivre bourgeoise
Son oeuvre contribue à une anthologie de la vie bourgeoise du 19ème siècle déclinée au féminin.
En effet, sa production est focalisée sur deux genres picturaux, le portrait, du poupon attendrissant à la mère maternelle en passant par l'enfant sage et mutine, telle la fillette de son tableau-manifeste "Petite fille dans un fauteuil bleu" dont un gros plan est repris pour l’affiche, à la jeune fille en fleur, qui évoque le portrait aimable à la Vigée-Lebrun, et les scènes d'intérieur qui célèbrent la quiétude du foyer.
De la maison tranquille au jardin serein sous un ciel toujours bleu, la femme s'adonne aux joies de la maternité à peine interrompues par les civilités mondaines du "tea time" et quelques activités de plein air comme la cueillette des fruits ou la promenade en canot.
Elle disait que "la vocation de la femme dans la vie est d'avoir des enfants" et qu'elle peignait ce qu'elle aimait. Avec sa palette claire et sa touche rapide qui excellent à saisir la douceur des modèles
et la tendresse maternelle, elle a donc décliné à l'envi le sujet classique de la mère à l’enfant.
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