Monologue dramatique écrit et interprété par Céline Milliat Baumgartner dans une mise en scène de Pauline Bureau.
Pour certains, les traumatismes de l'enfance ressortent au domaine de l'intime et de l'indicible pour lesquels la résilience éventuelle se réalise dans les tréfonds de l'âme. Pour d'autres, ils s'extériorisent dans la sphère publique en empruntant la voie de catharsis littéraire et/ou théâtrale.
Tel est le cas pour la comédienne Céline Milliat Baumgartner qui a publié un récit autobiographique intitulé "Les bijoux de pacotille" et présenté comme "un exercice de mémoire autant qu’un exercice de deuil" relatant sa situation doublement orpheline suite à la mort tragique de ses parents puis le porte sur scène, dispensation de la parole pour ancrer le souvenir et dire l'inconsolable absence.
Robe de petite fille, voix et physique de petite fille, Céline Milliat Baumgartner se (dé)livre en adresse au public, avec la collaboration des siamoises théâtrales Benoîte et Pauline Bureau, respectivement à la dramaturgie et à la mise en scène, et dans une poétique et délicate scénographie de Emmanuelle Roy soutenue par les lumières de Bruno Brinas.
Comédienne aguerrie, elle évite les écueils que guettent toute partition compassionnelle en gérant tant les inserts d'humour que d'émotion tel celui où elle chantonne un extrait de la chanson "Les yeux de ma mère" de Arno.
Car l'hommage à la mère passionnément aimée et admirée, à laquelle elle ressemble et dont elle a embrassé le métier d'actrice, en constitue le coeur. |