"Blood is red, snow is white, water is wet dans truth is light. Elvis is dead, day follows night, in a sauna you sweat, fraught with trauma you might"

Avant d’être musicien (avec Orchestre Rouge, Passion Fodder, en solo), écrivain (deux livres devraient bientôt sortir), producteur... Theo Hakola est d’abord et avant tout un poète et un conteur engagé. Et il faut le reconnaître à sa juste valeur, alors que le succès le fuit, même s’il est suivi par un public qui lui reste fidèle. Ce qui donne cette impression, que comme d’autres grands noms de la musique il accompagne toujours notre vie musicale, et que nous le respectons énormément pour cela. Quel que soit le média qu’il utilise, il nous interpelle sur notre société contemporaine.

Water is wet est son huitième album solo. Mais son acuité, son urgence, sa sincérité, ses aptitudes musicales, son écriture ne sont pas encore émoussées. Ce serait presque le contraire tellement le groupe sonne bien, et n’a peut-être jamais sonné aussi bien !

Theo Hakola ne s’est pas assagi, il y a toujours cette intensité dans sa voix (totalement prenante), cette élégance dans ces sombres guitares électriques, dans ces ballades rock, dans ces lignes mélodiques. Et puis dans ces textes, plume acérée, qui traitent de notre époque, de la politique aux USA et chez nous, de faux semblants... Passionnant et électrique comme d’habitude...