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Interview  (Loose Music)  6 décembre 2006

Blanche, en y réfléchissant, survivra sans doute à la hype monstrueuse des White Stripes, par qui ils se sont fait connaître voila 3 ans à l’occasion de la redécouverte de la scène musicale de Détroit.

Des White Stripes, dont Dan et Tracee Miller sont proches, Blanche est différent, et le prouve encore plus avec Little amber bottles, retour aux sources country, sans jouer sur l’ampli vox. Sincère. Honnête. Humain. Une musique américaine, qui, une fois n’est pas coutume, s’écoute de manière universelle, car elle parle au cœur.

Rencontre avec Dan et Tracee Miller, couple à la ville comme sur la scène, un duo d’humains passionnant.

Pour commencer une question sur le titre de ce deuxième album, "Little amber bottle"s, quel en est le sens ?

Dan Miller : Ca c’est le travail de Tracee, c’est elle qui explique les concepts ! (Rires)

Tracee Miller : J’ai écrit une chanson éponyme sur l’album, qui s’appelle Little amber’s bottles, qui parle d’un moment difficile, le fait de trouver du réconfort dans ces petites bouteilles d’alcool. Le fait de se réfugier dans ces petites nécessités. Cela parle également du refus se soigner son âme avec des médicaments. C’est une réelle expérience, revenir du fond, se relever après de sérieux problèmes.

Dan Miller : Tracee peint, c’est une artiste très visuelle, et je me rappelle qu’elle m’a dit un jour, alors que nous enregistrions, que l’album ressemblait à ces petits oiseaux perchés sur les arbres, avec le soleil chaud qui protège… Et la métaphore, c’est en quelque sorte que vous avez l’impression que ce décor vous protège, mais ce n’est pas le cas. Et Little amber bottles, c’était un titre parfait pour l’album, car nous voulions réellement écrire une chanson sur ce sentiment de dépendances, le fait d’en sortir.

C’est donc un album rempli d’espoir… Comme cet chanson sublime, "What this town needs" par exemple…

Tracee : Oui totalement. Il y a de l’espoir, de la survie aux choses dures, la force de continuer. Nous avons vécu des choses douloureuses…

Dan : Et cet album nous a réveillé, en nous bottant le cul ! (Rires) Mon frère souffrait de schizophrénie, ma grand-mère s’est suicidé, notre chat est mort, etc.. Ce sont des périodes dures dans l’existence, des moments décisifs où tout se joue, soit on plonge soit on remonte…

Tracee : C’était un process de destruction de soi, et cet album nous a permis de nous retrouver, Tracee était malade également. Et l’album a marqué une rupture avec cette souffrance, car notre malheur nous contaminait mutuellement. Donc, Little amber bottles a été une bonne catharsis. Tout le monde ressent cela, le dégoût de soi et tout le reste. C’est bon d’aller mal parfois, mais aussi de dépasser cet état.

Et cette chanson "What this town needs", vous parlez de Détroit la ?

Dan : Détroit comme d’autres ville d’ailleurs… Détroit est une ville fantôme, morte, urbaine, économiquement en difficulté, mais c’est notre maison, nous pourrions déménager, ma sœur habite à LA, mais bon…. Nous avons encore une scène musicale assez excitante à Detroit, 5 ans après la grande révélation de nos amis des White Stripes, même si les groupes ont aujourd’hui tendance à tenter le mimétisme, à copier avec des clichés, alors que tout le monde s’extasiait sur notre scène il y quelques années. Mais bon, Detroit possède une âme, la chanson parle de cela.

Cela nous vous fait pas rigoler d’être un groupe de country à Detroit, ville urbaine par excellence ? Nashville cela aurait plus facile non ?! (Rires)

Dan : Oui plutôt. Enfin nous ne voyons pas les choses comme ça. C’est de la country moderne quand même, notre producteur Mark nous a fait enregistrer à Nashville justement, où il avait auparavant enregistré Lambchop. Les gens du Tennessee, tout comme ceux de Nashville, vous diront que les mythes se sont perdus, les genres musicaux également. Et la musique qui sors de Nashville aujourd’hui est horrible la plupart du temps ! Il n’y aucune âme… De la même façon, si tu prends le Rockhabilly, des enregistrements comme ceux des Stray Cats sont superbes, on parle d’émotions, pas d’emplacement géographique…

Même si c’est une musique totalement américaine. Et de la même manière le Garage rock peut revenir à Detroit, et coexister avec d’autres musiques. Quant à nous, la country a toujours fait partie de nos vies, c’est ancré en nous, quelle que soit la ville…L’écoute de "Strange Fruit" par Billie Holiday nous a fortement marqué, le genre de chanson avec un feeling incroyable, qui fait vibrer profondément. Nous essayons de rester fidèle à cela.

Comment s’est déroulé l’enregistrement de l’album, pour vous qui êtes un duo à la ville et en studio ?

Dan : Par rapport au songwriting, Tracee a écrit quelques chansons, moi également, Little Jack le joueur de banjo également. Je ne pense pas que le batteur puisse composer des chansons donc… (Rires).

C’est génial pour moi en tant que compositeur d’avoir une idée et de la jeter en l’air pour voir comment les autres vont la recevoir. Little Jack est génial, très doué, Lisa est une batteuse au jeu simple, mais solide. Cette diversité nous permet de conserver un intérêt pour la composition..

Tracee : Et surtout nous restons ouverts, démocratique, n’importe qui peut se joindre au groupe comme une bande…

Puis je venir également et faire partie de Blanche ?!

Dan : Oui bien sur ! Tu es engagé. Euh tu joues de quoi ? (Rires)

Tracee : Cela ressemble à une grande récréation, tout le monde peut jouer, sans se soucier des étiquettes.

Si vous deviez définir cet album comme une image, visuellement cela donnerait quoi ?

Dan : Une image…. Cela ressemblerait une incroyable et douce armée de chanteurs au dessus d’un potager ! (Rires) Non sérieusement, je ne saurai dire.

Tracee : Je parlerai mieux d’un esprit, d’une atmosphère, une sorte de Bittersweet redemption.

C’est un titre excellent pour un troisième album !

Dan : Oui, je valide l’idée !

Tracee : Ce serait une rédemption mitigée, contrastée. Et je penserai même à un éparpillement de détritus, dans lesquels nous aurions trouvé de jolies choses, comme une poubelle nous pourrions fouiller et trouver de quoi alimenter nos compositions. Vous pouvez toujours y trouver quelque chose d’intéressant dans ces endroits !

Bon, mais s’il ne reste plus rien dans la poubelle, et que vous êtes plus sereins aujourd’hui, que restera-t-il pour le troisième album ?

Tracee : Il reste toujours de nouvelles pistes à explorer. La vie est comme une succession de vagues, et nous sommes heureux aujourd’hui, mais cela est toujours éphémère.

Et des sentiments comme la colère, le spleen, nous alimenterons toujours. Les regrets, la mélancolie, sont des sentiments très naturels que nous mettons en forme, musicalement, avec de l’espoir dans de nombreuses chansons de cet album.

Dan : Et si le prochain album est gai, cela ne me pose aucun problème ! (Rires). J’ai toujours été attiré par les mélodies tristes, c’est un fait, mais rien n’est jamais figé… Revoyons nous pour le troisième !

 

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L'interview de La Blanche (novembre 2006)

En savoir plus :

Le site officiel de Blanche

Crédits photos : David (Plus de photos sur Taste of Indie)


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