Dès les premières notes de percussions de "21 Days" et jusqu’aux derniers accords de "My father, My son", St. Augustine nous happe pour ne plus nous relâcher. Pour ceux qui ne le connaissent pas encore, St. Augustine est le projet de François-Régis Croisier, co-fondateur du label Kütu Folk Records. Projet amorcé dès 2005, à Clermont-Ferrand où bouillonne une captivante scène en plein devenir, il faudra attendre 2008 pour que sorte un premier EP intitulé In a Field Of Questions Marks puis un premier album, Changing Plans, étincelant.
Ne tournons pas autour du pot, cet album est magique, un petit bijou, et plus on avance dans les écoutes et plus on se rend compte à quel point ce disque est étourdissant. Magique, étourdissant autant de superlatifs pour un disque rempli d’émotion et d’ambition sonore !
La force de ce Soldiers est le mélange de simplicité, d’imperfection revendiquée, chaque titre ayant été enregistré en un maximum de trois prises, préférant l’émotion à une perfection, et la richesse de l’écriture et des arrangements, l’impression que chaque note, chaque accord semble être à l’endroit juste.
François-Régis Croisier fait montre d’une science de l’écriture musicale, et ce quelle que soit la direction artistique prise, entre moments sombres ("Pareidolia", "Soldiers"), folk songs lumineuses ("Cedars", "Seventeen"), pop ("Black Feathers") ou ballades ("My Father, My Son", "Away") se hissant à la hauteur d’un Bill Callahan ou d’un Cass Mc Combs. Tout simplement… |