One woman show écrit par Pauline Koehl et Nicolas Fuchs interprété par Pauline Koehl dans une mise en scène de Nicolas Fuchs.
En rouge et noir, elle vient de la ville rose, celle de Claude Nougaro et des Chevaliers du Fiel, avec de la voix et un prosaïsme radical mais sans "assent", et annonce immédiatement la couleur : "Pauline Koehl balance tout !".
Effectivement ça déménage sur un rythme d'enfer façon Rambo, version ultraféminine, qui tire dans les coins sans faire de quartier avec ce premier opus solo dans lequel Pauline Koehl et son co-auteur-metteur en scène Nicolas Fuchs oeuvrent dans le registre classique du one woman show autofictionnel.
Elle y relate, avec une bonne dose d'autodérision et sans complexe, les tribulations et galères, essentiellement sexuelles et professionnelles, d'une trentenaire prénommée Pauline, dite "Paupau", qui ne se prend pas le "chou" avec des problématiques communautaro-politico-existentielles même si, avec quelques portraits bien sentis, elle vise et épingle de manière privilégiée la beaufitude contagieuse et la bêtise insondable qui, telle la pollution aux particules fines, embrume les cerveaux contemporains.
Avec un humour lourdement lesté qu'elle assume totalement, indiquant que "formée à la tragédie elle finit dans la guignolade", force est de constater que l'emploi comique, avec mimiques et imitations à l'appui, sied à cette jeune femme pétulante branchée sur haute tension manifestement douée pour le contact punchy avec le public.
Frappant fort dans le registre de la beaufitude et du réalisme trash, Pauline Koehl s'inscrit dans la nouvelle génération du rire comme la fille "spirituelle" née de l'union de Frank Duboscq et Elisabeth Buffet. Donc à bon entendeur... |