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puce Unsane - Gravity Slaves - Membrane
Chato'Do  (Blois)  9 août 2005

L'asso' Sodawater de Blois, emmenée par Djey du groupe Enki, nous a concocté une affiche aux petits oignons en cette 2ème semaine du mois d'août : Membrane, Gravity Slaves, et surtout Unsane.

Pour la sortie de leur dernier album Blood run, qui fait suite à un "break" de quelques années, le trio new yorkais le plus influant des années 90 en matière de noise rock, s'offre une bonne grosse tournée en Europe et s'arrête par 5 fois en France : Que demandez de plus !

Cette date à Blois était l'occasion rêver de courir voir l'un des tous meilleurs groupes de scènes au monde.

21h00, Membrane attaque son set. Fort d'un remarquable 1er album sorti en début d'année chez Basement Apes, le groupe de l'Est de la France nous sert un set imparable, reprenant les 6 titres composant leur disque. "Utility", "Neurones", "Dirty" ou encore "Crash" sont lâchés en pâture à un public timide et distant. Il faut dire que le trio n'excelle pas dans la communication et l'interactivité avec le public. Je me retrouve écrasé sous le poids de leur noise rock lourde et oppressante, empruntant aussi bien à Unsane qu'à Helmet.

Qu'il est bon de voir un groupe reprendre avec fougue la flamme d'une musique violente et sans concessions, comme savait le faire des groupes comme Tantrum ou les Portobelle Bones. Un set de 30 minutes, puissant, intense, qui confirme l'excellente impression que m'a laissé l'album de Membrane.

Un groupe qu'il va falloir ne pas rater quand il passe près de chez vous.

Ensuite je retourne dans la salle pour voir les Gravity Slaves. A force de voir les orléanais sur scène, je commence à connaître leurs titres par cœur, et même l'ordre dans lequel il vous les jouer. Donc pas de surprise pour moi, mais un putain de bon moment quand même.

Gravity, c'est toujours ce mix de punk rock, de post hardcore fugazien et de groove imparable. Les Gravity Slaves piochent allègrement dans leur 1er album, Come down, sorti l'année dernière chez The Age Of Venus (25 Ta Life, Right For Life, Murphy's Law…) : "Close to me", "Satanas playground", "Come down"…mais aussi dans leur album autoproduit Choice. Le son est très bon, le groupe bouge bien (ce qui n'est pas toujours le cas) et semble content de jouer ce soir presque à domicile.

C'est tout simplement l'un des meilleurs de Gravity auquel je viens d'assister. Comme quoi les vacances, ça a du bon.

Je me colle ensuite juste devant la scène, les mains sur les retours, pour être au première loges pour le show d'Unsane. On m'avait prévenu, "En balances, le son à été monstrueux !"…Effectivement, des baffles supplémentaires sont rajoutées à terre juste devant la scène (au niveau de mes jambes quoi), de quoi s'attendre à un déluge sonore titanesque.

23h30, les new yorkais investissent la petite scène sous les encouragements d'un public compact et tout excité. Le grand Chris Spencer arbore sa mythique casquette et maltraite sa guitare toute pourrie (mais terriblement rock'n'roll du coup).

Le bassiste Dave Curan (à la voix de crooner carburant au Jack Daniel's) assure tranquillement ses lignes de basses, tandis que Vinny Signorelli à la batterie fait le show. Il frappe tel un guerrier, accompagnant chaque coup de caisse claire d'un rictus.

Il mène le rythme autant avec ses bras qu'avec sa bouche. Il tire une tronche de tueur tout en martelant ses fûts avec une facilité déconcertante. On sent en lui une envie incontrôlée de jouer et un plaisir immense d'être sur scène.

Il comblera chaque temps morts entre les morceaux par des roulements de toms ou des rythmes improvisés ce qui amusera ses collègues, obligés de l'attendre pour lancer le titre suivant : hallucinant.

Je n'ai jamais vu un batteur si dévorant d'envie et si classieux, parce qu'avant tout, Vinny Signorelli est un putain de bon batteur, qui est pour beaucoup dans l'intensité des morceaux du groupe.

Comme promis le son est dantesque, pratiquement inhumain (je fais beaucoup de concerts et je peux vous dire que je n'avais jamais entendu un son aussi puissant). Il écrase littéralement la salle, totalement subjugué par la classe et la puissance du groupe. Les nouveaux morceaux de Blood run (qui s'annonce être un putain d'album au passage) sont livrés au public : "Release", "Blackslide", "Killing time", "Hammered out" … ; ainsi que les classiques : "Committed", "Over me", "Sick", "Scrape"… Une partie de public se met à remuer violemment obligeant les personnes tout devant (comme moi) à remettre inlassablement les retours en place.

La chaleur devient vite accablante sur scène : Chris sue à grosses gouttes, sa casquette ruisselant en continu. S'il est impressionnant sur scène et particulièrement à l'aise, il remercie le public tout penaud, s'excusant presque, comme un jeune tout timide à son premier concert. Après plus de 15 ans de musique, il est surprenant de voir un musicien de cette envergure si simple et si profondément reconnaissant envers son public.

La fin de set est moins rentre dedans et fait la part belle aux morceaux plus lents et groovy.

Après 1h15 de set, les Unsane nous livre un final apocalyptique, Chris et Dave faisant hurler leur instruments devant les baffles avant de tout couper et de sortir de scène. A peine le temps d'hurler et revoilà le groupe.

Chris en profite pour tirer quelques tafs sur le joint qu'on lui passe (il avait demandé si quelqu'un pouvait le faire fumer) avant de renvoyer le gras sur un long morceau. Le groupe repart avant de céder une seconde fois aux rappels insistant du public, qui veut profiter au max d'un groupe trop rare en France (c'est bien légitime).

Un deuxième rappel et cette fois Unsane s'en va pour de bon, à près avoir remercié comme il se doit le public.

Il est 1h00 quand je sors de la salle, les oreilles explosées, les yeux encore écarquillés et la tête plein d'images. Je viens de voir l'un des plus grand groupes de rock dur du monde, et tout ça dans la simplicité la plus totale.

Un grand merci à Sodawater pour le concert, à Membrane et Gravity Slaves pour le tour de chauffe, et surtout à Unsane de revenir sur le devant de la scène.

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

La chronique de l'album Come down de Gravity Slaves
L'interview de Gravity Slaves (21 octobre 2004)

Crédit photos: Mathieu Jouot


Romain         
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