Trois groupes, trois chanteuse. C'est le principe. A cela, rien à dire. Ou plutôt, une chronique n'est pas le papier approprié pour discuter de principe de discrimination positive. Parlons, donc, de ceux qui se sont produits ce soir là.
D'abord, Anika. Les instruments attendus sont présents. Ils sont cinq. Le concert débute avec ce que j'appellerais de l'electro-pop-rock. Du son rock, quelques pitchs electro et un chant glacial entre Barbara et Nico. En cela, rien de nouveau sous le soleil. Pour moi, cela ressemble à un patchwork des pièces musicales déjà entendues et bien cousues ensemble. N'étant pas un grand fan du genre, je n'adhère pas particulièrement tout en n'étant pas effrayé par ce qui se joue.
Je persiste et découvre alors une deuxième partie de concert où les chansons sont plus développées et donc plus longues. Malgré les fins de titres trop souvent abruptes, le son précieux des années 70-80 produit son effet. Bien entendu, le kaoscillator est de rigueur et bien employé. Il y a moins de chant. Je m'y plais bien plus. Dois-je y voir un lien de cause à effet car il faut bien le dire, l'aura de la chanteuse, aussi jolie soit-elle, n'a pas vibré jusqu'à moi.
Ensuite, Cercueil. Cette fois, ils sont trois. De nouveau, le classique guitare-basse-batterie clavier-chant est sur scène. Le contraste est saisissant. Les titres sont de suite courts et efficaces. Les basses s'imposent et il en résulte un son puissant.
Certains diront que tout cela est un peu facile. Je dirai que c'est une histoire de goût. La musique jouée est un retour au début des années 90. Tout cela me fait pensait au fameux Music for the Jilted Generation de Prodigy (1994). Cependant, le trio propose un chant en contraste. Malgré les breaks de techno hardcore, la chanteuse ne crie pas ou ne fait la performance d'un flot emballé. Malgré cette entorse au genre, sans conteste, cela fonctionne.
Pour terminer, Glasser. Des costumes de cosmonautes fait de tissu africain. Une chanteuse en tutu et béret. Une voix entre Björk et Shaï no shaï (pour ceux qui se souviennent). Des sons aux touches exotiques. On pense à Deep Forest.
Boom Tchac Hooooooo ! |