Et une petite nouvelle ! Voilà bien du monde dans le pré carré de la chanson française féminine ! Et de quoi réjouir les programmateurs radios et les membres du CSA face au dieu des quotas francophones.
Emily Loizeau a un joli nom, un minois ravissant , un chant léger. Et un piano. Auteur-compositeur de la plupart de ses chansons, elle fait du sur mesure pour son filet de voix cristallin, le terme "filet" n'étant d'ailleurs pas synonyme d'inintéressant et d'inexpressif.
Dans L'autre bout du monde, vous trouverez la fraïcheur acidulée d'Olivia Ruiz ("Voilà pourquoi"), la fantaisie moqueuse d'Anaïs ("Je ne sais pas choisir", "Jalouse") et le romantisme de Daphné ( "L'autre bout du monde","L'âge d'or").
Et puis quelques duos qui fleurent bon l'époque du Petit Conservatoire de la chanson de Mireille ("Jasseron" avec Franck Monnet) ou lorgnent du côté de la comédie musicale de bon aloi ("London town" avec Andrew Bird).
Son atout? Incontestablement des mélodies facilement mémorisables qui trottent dans la tête et des petites histoires d'adulescentes comme "Je ne sais pas choisir" "Quand chez l'indien je prends un poulet tikka je me dis ça serait mieux un agneau korma/Quand finalement je mange des gambas au raisin je me dis que j'aurais dû prendre végétarien") ou "Voilà pourquoi" avec pour les chœurs Manu, Mali et Guizmo de Tryo ("Son chat qui passait par là mit ses bottes et la prit dans ses bras/Le bain était si froid que l'animal en perdit la voix/Voilà pourquoi les poissons chat ne miaulent pas").
A suivre donc car petit à petit… |