Spectacle créé et mis en scène par Victoria Thierrée Chaplin, avec Aurélia Therrée et Julio Monge.
Ceux qui ont aimé "La symphonie du hanneton" réalisé avec une économie de moyens remarquable, écrit et interprété par James Thierrée, fils de Victoria Chaplin et de Jean-Baptiste Thierrée, se précipiteront pour voir "L’Oratorio d’Aurelia" écrit et mis en scène par sa maman et interprété par sa sœur Aurélia.
Mais si le lien de parenté affecte également, d'une certaine manière, le fond du propos artistique, la forme est totalement différente.
En effet, Victoria Thierrée Chaplin a créé pour sa fille, Aurélia Thierrée, un spectacle magique et merveilleux mais surtout spectaculaire.
Sans parole, il est composé d'une suite de scènes imaginaires, poétiques et oniriques dans lesquelles une jeune fille se trouve aux prises avec toutes sortes de rêveries, de fantasmes et d'aventures irréelles, dont la réussite dépend essentiellement d'un déploiement de gros moyens scéniques correspondant davantage à un show hollywoodien qu'à un spectacle d'obédience circassienne.
La plupart des séquences s'appuient sur une très lourde infrastructure à grand spectacle : décor somptueux, tissus rutilants, machinerie démesurée.Tout n'est illusion et Aurélia Thierrée exécute ces numéros avec une rigueur professionnelle qu'il faut louer mais il manque ce petit supplément d'âme qui colorait "La symphonie du hanneton" plus modeste et bien plus magique.
Cela étant pourquoi se plaindre que la mariée est trop belle ? Tout simplement parce que si on ôte ses jolis atours, il ne reste que quelques vignettes et peu de prestations "humaines". Mais elles sont de qualité et liées essentiellement à la participation du danseur Julio Monge. |