Monologue dramatique de Nicolas Bréhal, mise en scène de Olivier Balazuc, avec Chantal Bronner et un invité surprise.
Il y a le tableau noir, les petits cahiers d'écolier, le compte-rendu des devoirs aux spectateurs qui font office d'élèves et l'autorité naturelle de l'institutrice qui renvoient à l'iconographie désuète de l'école des années 1960.
Mais très vite, le doute s'installe quand la dictée porte sur le texte de la mort de Emma Bovary, quand un vrai foie sert de support à la leçon de sciences naturelles et se révèle les failles et les névroses de la femme.
La partition de "Bonjour Maîtresse", que son auteur Nicolas Bréhal avait qualifié de "fantaisie dramatique", navigue entre le tragi-comique et le dramatique, voire le pathétique, alors que le personnage se métamorphose au fil du texte, brouillant les repères.
De la maîtresse à la femme, de la maîtresse-femme à la femme Maîtresse, de la réalité à la fiction, de l'imaginaire à la folie... De quoi en perdre son latin.
Sous la direction de Olivier Balazuc, la belle comédienne Chantal Bronner, pour qui le rôle a été écrit, porte avec talent les dérives d'un personnage bipolaire qui passe de l'exubérance au désarroi et de l'espièglerie à la noirceur et laisse planer l'ambiguïté d'un texte que ne lève pas la courte apparition d'un "collègue" interprété par Didier Sauvegrain. |