Spectacle de cabaret circassien conçu et mis en scène par Hervé Vallée, avec Hervé Vallée, Séverine Bellini, Justine Bernachon, Selwan Cherfi, Lalla Morte, Monsieur Poudre, Siyoula Jins, Jean-Baptiste Véry et Kiki Picasso.
Avec le printemps, voici revenu le temps de la revue du "Cabaret électrique" proposée par le Cirque Electrique.
Conçue et dirigée par Hervé Vallée, fondateur du bien-nommé Cirque Electrique qui ressort à la scène circassienne alternative, cette revue dispensée en forme de cabaret circassien sous chapiteau s'avère unique et singulière.
En effet, elle ne s'inscrit ni dans le registre du numéro de music hall dispensé dans les cabarets parisiens ni celui du numéro à grand spectacle du Cirque du Soleil, mais dans celui plus roots du side-show tel que né au 19ème siècle au sein du cirque américain.
Freaks et performeurs sont également à l'affiche et les circassiens hybrident toujours leur discipline, présenté dans un numéro scénarisé, avec une autre discipline, accompagnés d'une création musicale originale;
Pour le millésime 2017, tout commence dès l'entrée avec l'attraction foraine du paint-ball gouvernemental dont les cibles ne sont pas des pigeons mais les éperviers candidats à l'élection présidentielle qui donne le ton du lieu.
Puis, aux manettes musicales, non pas aux platines mais en direct live Hervé Vallée et Jean-Baptiste Véry alias JB’s Funky People, respectivement à la batterie et aux claviers, délivrent un gros son punk-rock, qui énergise la troupe comme les spectateurs, ponctué de fulgurances poétiques, telles celles des "Illuminations" de Rimbaud, clamées par le premier.
Car le monsieur, musicien, compositeur et chanteur également connu comme percussion humaine sous le nom de Tapman, a des lettres et connaît ses classiques libertaires.
Les spectateurs qui connaissent cette belle adresse underground qui a pignon sur rue à la Porte des Lilas, retrouveront les artistes-phares, entre autres, la sylphide Lalla Morte qui combine danse burlesque et fakirisme en jouant à l'odalisque sur un tapis de morceaux de verre, et, l'inénarrable Kiki Picasso en Monsieur Loyal, dont "Les 7 minutes de Kiki" en forme de carte blanche à un invité surprise de derrière les fagots.
Mais cette "Revue n°4" comporte également des inédits dont Selwan Cherfi, effeuilleur aérien officiant au trapèze fixe, et la perfomance de danse queer de Siyoula Jins et réserve de nombreuses surprises qu'il serait dommage de toutes dévoiler.
A déguster sans modération et, ensuite, aller jusqu'au bout de la nuit, ou le début du jour, sur la piste transformée en danse-floor.
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