Comédie dramatique écrite et mise scène en scène par Mélody Mourey, avec Merryl Beaudonnet, Constance Carrelet, Hélie Chomiac, Gaël Cottat, Charlie Fargialla, Frédéric Imberty, Damien Jouillerot, Blaise Le Boulanger et Claire-Lise Lecerf. Mélody Mourey livre avec "Les Crapauds fous" une comédie qualifiée d'aventure dont le titre évoque la pochade de café-théâtre que ne dément pas l'affiche évoquant une épopée à la Jules Verne.
Toutefois elle aborde un sujet grave, celui de l'héroïsme ordinaire en temps de guerre, avec une libre adaptation d'un fait réel intervenu en 1940 en Pologne sous occupation nazie, celui de l'intervention de deux médecins et amis qui ont inventé une fausse épidémie de typhus pour sauver du travail forcé ou de la déportation les habitants de leur village.
Et, fine mouche, elle s'inspire d'opus à succès de ses aînés en hybridant la narration à tiroirs usitée par Alexis Michalik depuis son "Porteur d'histoires" et l'humour de la troupe du Splendid dans "Papy fait de la résistance" immortalisé dans le film éponyme de Jean-Marie Poiré.
Ainsi, la petite-fille de l'un, étudiante en psychologie passionnée par l'expérience de Milgram relative au processus de soumission à l'autorité, vient rencontrer l'autre pour réveiller le passé enfoui.
Egalement à la mise en scène, Mélody Mourey applique, dans un décor "ad hoc" de Hélie Chomiac, les codes du café-théâtre dont le sur-jeu et les effets comiques appuyés dans lesquels elle instille des ruptures pour marquer l'émotion.
L'entreprise est réussie avec, au jeu, une troupe énergique fédérée autour de Charlie Fargialla et Gaël Cottat qui incarnent les deux amis aux tempéraments opposés mais complémentaires.
Claire-Lise Lecerf et Frédéric Imberty campent les narrateurs contemporains, et assurent des multi-rôles, Damien Jouillerot, avec une ébouriffante composition hitlérienne qui rappelle celle de Jacques Villeret dans le film précité, Constance Carrelet, Blaise Le Boulanger Hélie Chomiac et Merryl Beaudonnet jusqu'à l'épilogue qui lève le voile sur les crapauds fous. |