Causerie drolatique de Philippe Meyer accompagné du musicien Jean-Claude Laudate dans une mise en scène de Benoit Carré.
Il fut longtemps journaliste à l'Express, éditorialiste sur France Inter, essayiste, polémiste, spécialiste de la chanson. Aujourd'hui, on peut retrouver ses "podcasts" sur la toile et le découvrir sur les planches...
On ne présente plus Philippe Meyer et l'on comprend très vite en découvrant son nouveau spectacle "Ma Radio, histoire amoureuse" qu'il a un public fervent toujours friand de sa langue vipérine et de sa plume acérée.
Ceux qui n'avaient pas vu ses "seul-en-scène" précédents ignoraient peut-être qu'il aimait pousser la chansonnette et le faisait très bien, même si - et il le sait - il n'est ni Caruso ni Pavarotti. Accompagné de son fidèle accordéoniste Jean-Claude Laudat, il ne se privera pas de renouveler plusieurs fois l'exercice (avec, en rappel, une chanson sur Paris virtuose qui vaut le déplacement).
C'est avec un refrain plus coquin, "Il fait beau", rendu célèbre par les Frères Jacques et Guy Béart, qu'il commence ce beau moment où il va avouer son amour de toujours pour la radio... TSF, poste à galennee, transistor, le petit Philippe Meyer a tout connu pendant son enfance.
Il se raconte enfant et adolescent, pas forcément heureux surtout pendant ses longues années de pensionnat, mais souvent consolé par les émissions radiophoniques qu'il écoutait en cachette.
Il y a du "Je me souviens" péréquien dans "Ma Radio, histoire amoureuse" et le petit Philippe s'amusait des speakers à la voix si particulière pendant qu'il frémissait devant les "Maîtres du Mystère". De l'écouter à la pratiquer, il n'y avait pour lui qu'un pas à franchir et l'on saura comment il est devenu à son tour un incontournable de cette boîte à sons qui l'enchantait..
Dans la mise en scène de Benoît Carré, qui permet à cette voix d'acquérir une vraie présence sur le plateau, Philippe Meyer semble à l'aise, tranquille et heureux de partager toutes ses années où il a officié sur les antennes nationales.
Bien sûr, il n'oublie pas ses "fondamentaux" et il a la dent dure pour ceux qui l'ont parfois poussé hors du micro. On sait qu'il n'a pas été vraiment de "gauche", même s'il était un grand ami de Simone Signoret et on pourra lui reprocher de continuer à s'en prendre à Georges Marchais, alors que celui-ci ne dira plus grand-chose aux moins de quarante ans.
Péché véniel pour un spectacle très chaleureux qui rend un peu nostalgique de ses belles années radio, où ce "mammifère omnivore" était l'âme de "La prochaine fois, je vous le chanterai", le samedi midi sur France Inter.
On le remerciera pour toutes ses heures passées au service de la chanson française et l'on conseillera autant à ces aficionados qu'à ceux qui ne l'ont jamais entendu sur les ondes de venir l'applaudire dans cette "causerie" généreuse et pleine d'humour. |