Solo burlesque et musical écrit et interprété par Tonycello dans une mise en scène de Marie Liagre.
Si le spectateur connaîtra le sens du titre du spectacle, "La migration des tortues", en revanche, il ne sera pas éclairé sur l'accoutrement en mini kilt et pieds nus en chaussettes à carreaux orange de son protagoniste. Un personnage nommé Tonycello, inventé et incarné par Antoine Payen, musicien émérite, professeur diplômé d’état de violoncelle et professeur agrégé de musique dont il constitue le side-project fantaisiste.
Efficacement mis en scène par Marie Liagre, ce solo burlesque et musical ne s'inscrit pas dans la veine de la nouvelle scène humoristique. Mais dans l'héritage de celle "old school" du rire "bon enfant" avec un protagoniste clowno-cartoonesque de violoncelliste lunaire, timide et maladroit qui hybride un look d'huluberlu,mais sans lunettes, à la Gustave Parking, l'emploi d'étourdi à la façon de Pierre Richard et la fantaisie comico-violoncellistique de Maurice Baquet.
Après ses aventures vocales des "Chansons pauvres… à rimes riches !”, ce nouvel opus retrace ses péripéties de musicien d'orchestre, de l'audition, avec une galerie de portraits de postulants, à la représentation opératique en passant par la répétition et le concert.
Au menu, Beethoven et Bizet, une petite chanson aux rimes en "iste" naturellement, et beaucoup de situations intrépides et trépidantes desquelles s'empêtre - et se dépêtre - Tonycello avec un sang-froid olympien et un sens de l'humour à toute épreuve.
Pour de rire donc avec ce délicieux et roboratif divertissement. |