Comédie dramatique d'Alfred de Musset, mise en scène de Catherine Brieux, avec Didier Dufresne, Roland Fortin, Thierry Garet, Maria Laborit, Clémence Mercier, Valentine Teisseire, Marie Utreh et Yann Verburgh.
"Les caprices de Marianne", archétype du théâtre romantique, ne parle pas tant des jeux de l’amour que du jeu de l’amour et de la mort.
Derrière les festivités du carnaval, la tragédie se noue. Musset est victime du complexe janusien, la dualité entre la débauche et la pureté, ce fameux mal du siècle, qu’il exprime dans un trio infernal, Coelio l’amoureux falot et mortifère, Octave, le débauché cynique et Marianne, la rebelle, qui ne sont que les déclinaisons de sa propre personnalité névrotique.
Coelio, amoureux de Marianne, mariée à un vieux barbon, demande à son ami Octave d’intercéder en sa faveur. Et Marianne s’éprend de ce dernier. Et Coelio meurt assassiné par les sbires du mari. Et Octave s’éloigne de Marianne.
Le caractère à la fois daté et intemporel de cette pièce constitue la principale difficulté de mise en scène et Catherine Brieux a opté pour une mise en scène relativement classique qui multiplie les lieux pour une représentation kaléidoscopique des scènes.
Aux côtés de la belle Marianne, Valentine Teisseire prometteuse, Yann Verbugh, amoureux spectral, et Thierry Garet, qui retrouve après Valmont dans "Les liaisons dangereuses" un autre rôle de libertin dans lequel il est tout à fait à l’aise et convaincant.
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