Comédie dramatique de Caroline Darnay, mise en scène de Rémy Préchac avec Caroline Darnay et Damien Boisseau.
Après le demi-monde du 19ème siècle, dans lequel elle entraînait, en 2006, le spectateur en adaptant la pièce éponyme d’Alexandre Dumas fils, Caroline Darnay lui fait remonter encore remonter le temps avec "Basile", pièce de cape et d’épée qui le transplante en plein 17ème siècle, dans les dernières années de la Fronde, qui n’est pas sans rappeler les romans de cape et d’épée d’Alexandre Dumas… père.
Elle a pris la plume pour écrire cette comédie dramatique à rebondissements multiples et au dénouement inattendu, qui met aux prises deux personnages historiques que tout oppose, le sexe, le rang et les opinions politiques : Basile Fouquet, chef de la police secrète de son frère le surintendant Nicolas Fouquet, fidèle au roi Louis XIII et la duchesse de Chatillon, espionne du prince de Condé. Mais les contraires ne s’attirent-ils pas ?
Au programme, complot, espionnage, ambition et passion amoureuse qui se déclinent sous forme de duels pas toujours à fleurets mouchetés. Du marivaudage à la joute amoureuse, de la lutte d’influence à la conspiration, de la trahison au meurtre, les deux protagonistes, qui ont chacun trouvé un adversaire à leur mesure, brûlent leurs vaisseaux à chaque instant pour une épopée amoureuse vécue au rythme des intrigues et des chevauchées endiablées.
La mise en scène de Rémy Préchac est particulièrement efficace et se complète, pour tracer tant l’arrière-plan politique que le déroulement chronologique sur plusieurs époques, d’intermèdes cinématographiques qui donnent à l’ensemble un côté cinétique très plaisant.
Caroline Darnay a la beauté classique qui sied à la belle aristocrate intrigante et le talent pour jouer avec brio de tous les registres de la séduction à la perfidie, du mépris à la vénalité, et de douceur à la l’intransigeance face à Damien Boisseau parfait en impétueux et bouillant exécutant des basses oeuvres animé d’un réel esprit chevaleresque.
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