Le premier album, autoproduit, de May Day, s'ouvre sur l'ambiance sombre, délicieuse, de "Start Again 1" ("Start Again 2" aura la tâche de clore ce même disque). On frissonne, d'avance. On se rappelle de l'ouverture des Nathan Adler diaries, il y a bien longtemps. On s'apprête à réviser son post-rock, ressortant pour la comparaison Winter Family, Molasses ou Hrsta. Délicieux ?
Déceptif. "Home", et tout ce qui s'ensuit, enchaîne à ce début crépusculaire une variet-pop gentillette, qui rappelle que le duo, en 2011, ouvrait pour Zazie. On songe même, par moments à "I will always love you" (Whitney Houston), ou "My heart will go one" (Céline Dion), les décibels vocaux en moins – chez May Day, la voix rappellerait plutôt Bonnie Tyler.
Totaux ? Onze titres, trente sept minutes, sans grande saveur, si l'on oublie l'intro et, à la rigueur, la conclusion de l'album (qui louche du côté d'Archive), qui semblent s'être égarées sur un album pas fait pour elles. Dispensable, au mieux. |