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puce Les Contes étranges de N.H. Jacobsen
Musée Bourdelle  Du 29 janvier au 26 juillet 2020

En collaboration avec le musée danois Vejen Kunstmuseum, et la participation du Petit Palais, le Musée Bourdelle présente une exposition monographique inédite en France consacrée au céramiste et sculpteur danois Niels Hansen Jacobsen inscrit dans le courant de l'Art nouveau et du Symbolisme.

Avec "Les contes étranges de N.H. Jacobsen", les commissaires Teresa Nielsen, directrice du Vejen Kunstmuseum, Amélie Simier, directrice du Musée Bourdelle et Jérôme Godeau, historien de l’art attaché audit musée, se sont donc spécialement attachés à la production des dix années parisiennes de l'artiste installé dans l'atelier de la Cité fleurie sise boulevard Arago, foisonnant creuset artistique de la fin du 19ème siècle.

Ils ont constitué un florilège de plâtres, bronzes et céramiques mis en résonance avec les oeuvres d'artistes contemporains peintres, affichistes et sculpteurs dont notamment Jean Carriès qui fut son inspirateur et bien évidemment Antoine Bourdelle qui, à cette période, explore les thèmes ésotérico-symboliste.

Ils ont donc constitué un florilège de plâtres, bronzes et céramiques mis en résonance avec les oeuvres d'artistes contemporains français, peintres, affichistes et sculpteurs dont notamment Jean Carriès qui fut son inspirateur et bien évidemment Antoine Bourdelle qui, à cette période, explore les thèmes ésotérico-symboliste, mais également de ses compatriotes vivant à la Cité fleurie.

Soutenue par le superbe scénograhie de Cécile Degos et articulée autour de sculptures monumentales aussi saisissantes que significatives, l'exposition se déploie en un parcours non chronologique selon une déambulation qui repose, selon la théorie psychanalytique des pulsions originaires, sur l'intrication pulsionnelle de la pulsion de vie et de la pulsion de mort, dont le monstre constitue la manifestation de l'angoisse générée par leur confrontatio

Jacobsen, voyage en soi au delà du réel

Né dans la rigoriste région du Jutland et de modeste origine,, Niels Hansen Jacobsen formé dans la tradition du néo-classicisme à l’Académie royale des beaux-arts de Copenhague, découvre à Paris le mouvement symboliste et la technique du grès émaillé qui orientent son travail vers une étourdissante expérimentation plastique générant une oeuvre originale empreinte de son identité et sa culture nordiques.

Il s'approprie les préceptes du Symbolisme dans l'utilisation d'un langage et de symboles non à une fin hiérophanique mais comme véhicules d'une plongée dans l'inconscient pour interroger, décrypter et représenter les pulsions archaïques de la nature humaine et les tourments de la psyché.

Et ce selon ses fondamentaux dont, en premier lieu le tropisme de la mythologie nordique, nourrie de contes et légendes, tel celui de "La Petite Sirène" réalisée en 1901, qui décline le motif classique de la femme primordiale, fille de l'eau, ondine, sirène ("La sirène sortie des flots" d'Odilon Redon, "Ulysse et les sirènes" de Gustave Moreau), et Vénus ('La naissance de Vénus" d'Odilon Redon), mise en regard notamment des toiles ornementalistes de son compatriote et voisin Jeans Lund et du buste en biscuit de porcelaine de Jane Avril réalisé par Bourdelle dont le visage émerge d'un univers marin.

La face noire de Vénus est un monstre femelle, la gorgone Méduse que seule peut anéantir la décapitation et dont le visage devient un masque saisi par l'effroi de sa propre mort sur le "Boucler avec le visage de la Méduse" d'Arnold Böcklin.

Celle-ci est mise en perspective de la section synthétique consacrée au masque, depuis un masque No, avec les masques dits réalistes de Jacobsen, dont l'aspect figé renvoie à l'éphéméréité de la vie,ainsi que celui du troll reproduit sur l'affiche de l'exposition et ceux de Carriès, face au fabuleux "Grand vase aux têtes barbues" de ce dernier qui fut sans doute, avec la figure tutélaire de Paul Gauguin, un des émulateurs de ses recherches plastiques avec la technique du grès émaillé.

 Pour Jacobsen, le monstre primitif, hybride de l'ogre, du diable et de l'animal est une force tellurique qu'il représente sous forme d'un troll qui n'a rien d'un gentil lutin mais un géant cornu menaçant et doté de serres puissantes ("Troll qui flaire la chair de chrétien") représentant la cristallisation des angoisses intérieures.

Autre manifestation de l'angoisse, et autre transcription plastique d'un conte d’Hans Christian Andersen, "L’Ombre", manifeste d'une recherche plastique inscrite dans la modernité ornementale de l'Art nouveau, symbolise celle de la mort sous forme d'une femme sépulcrale qui semble en lévitation comme arrêtée par l'artiste dans sa course folle pour attraper et emporter sa proie.

Elle hante l'esprit et se révèle davantage encore la nuit ("Le Jour et la Nuit" et "La nuit profil" de Bourdelle et "La Nuit" de Victor Prouvé) avec des manifestations cauchemardesques telles celles assaillant le "Chopin" de Boleslaw Biegas.

Elle hante l'esprit et se révèle davantage encore la nuit ("Le Jour et la Nuit" et "La nuit profil" de Bourdelle et "La Nuit" de Victor Prouvé) avec des manifestations cauchemardesques telles celles assaillant le "Chopin" de Boles?aw Biegas.

Mais sa manifestation ultime, au delà de celle populaire du squelette armé d'une faux que Jacobsen retient pour l'ensemble "La Mort et la Mère", est celle qui naît de l'ambiguïté attachée à la figure fémine comme symbole de la dualité Eros/Thanatos.

Le monstre n'est plus le père pédophage de l'Antiquité mais la femme séductice et castratrice, la mère matrice originelle qui donne la vie et génère les premières pulsions mais également les premiers traumatismes et frustrations, objet d'amour fusionnel avant l'individualisation imposée pour laquelle le Symbolisme et l'Art nouveau use d'une iconographie novatrice.

Le monstre n'est plus le père pédophage de l'Antiquité mais la femme séductrice et castratrice, la mère matrice originelle qui donne la vie et génère les premières pulsions mais également les premiers traumatismes et frustrations, objet d'amour fusionnel avant l'individuation imposée pour laquelle le Symbolisme et l'Art nouveau use d'une iconographie novatrice, celle de l'arabesque pour revisiter le masque méduséen.

Telles les femmes-fleurs vénéneuses de Jens Lund, l'allégorie glaçante de Georges de Feure ("La Poterie"), la "Madonna" exsangue avec son foetus moribond de Evard Munch variante noire du thème de la mère et l'enfant, "La Vitrioleuse" et la "Femme au chapeau noir" de Eugène Grasset.

Une exposition passionnante qui contribue à la réflexion sur l'esthétique et les canons novateurs du Symbolisme.

Une exposition passionnante qui s'inscrit dans le diptyque "Une saison danoise" avec l'exposition "L’Âge d’or de la peinture danoise, 1801-1864" qui se tiendra au Petit Palais à compter d'avril 2020.

 
En savoir plus :

Le site officiel du Musée Bourdelle

Crédits photos : MM
avec l'aimable autorisation du Musée Bourdelle


MM         
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# 9 février 2020 : On se calme et on se cultive

C'est reparti pour une sélection culturelle hebdomadaire très riche et variée avec plein de musique, de livres, d'expos, de cinéma et de théâtre pour chasser la morosité ambiante. En route pour le sommaire.

Du côté de la musique :

"I become a beast" de Caesaria
"Hopetown" de Claudial Solal et Benoit Delbecq
"L'îlot" de Cyril Adda, à retrouver aussi en session
"Granados Goyescas" de Jean Philippe Colard
"On both sides of the atlantic" de Jon Bouteiller
"Lovers" de Kid Francescoli
"Ooh Hah" le mix numéro 10 de Listen in Bed
"Show no mercy" de Loki Lonestar
"Cailloux & météores" de Mira Cétii
"Simido" de Moonlight Benjamin
et toujours :
"A fuck toute, a love tout" de Rodrigue
"Sentinelle" de Superbravo
"Juillet" de En Attendant Ana
"Brahms : Fantasien, 116, Intermezzi, 117 & Klavierstucke OP 118" de Hortense Cartier Bresson
"Ce qui demeure" de Jean Louis Bergère
Philippe Katerine était au Fil de Saint Etienne avec Eveno
"Prévert parade" de André Minvielle et Papanosh
"Everything begins" de BO
"Bretagne[S]" de Ensemble Gustave
"The underground secession" de Feu Robertson
"Whosampled.com Part 2", le nouveau mix de Listen in Bed
"Paradais" de Tito Candela

Au théâtre :

les nouveautés avec :
"Supervision" au Théâtre 14
"Un amour de jeunesse" au Théâtre de la Renaissance
"A la recherche du temps perdu" au Théâtre de la Contrescarpe
"Mots d'Elles" au Théâtre Essaion
"Félix Radu - Les mots s'improsent" au Théâtre des Mathurins
"Eva Rami - T'es Toi !" au Théâtre de la Hucehtte
"Faire semblant d'être normaux" au Théâtre Les Déchargeurs
"Viel chante Barbara" au Théâtre Essaion
"Macbeth" au Théâtre Essaion
des reprises :
"Aux rats des pâquerettes" au Théâtre Pixel
"Jean-François Derec - Le jour où j'ai appris que j'étais juif" au Théâtre L'Archipel
et la chronique des spectacles à l'affiche

Expositions avec :

"Les Contes étranges de N.H. Jacobsen" au Musée Bourdelle
la dernière ligne droite pour :
"L'âge d'or de la peinture anglaise" au Musée du Luxembourg
"Sculptures infinies, des collections de moulages à l'ère digitale" aux Beaux Arts de Paris

Cinéma avec :

"Un divan à Tunis" de Manele Labidi
"Deux" de Filippo Meneghetti
et la chronique des films sortis en janvier

Lecture avec :

"Alt life" de Joseph Falzon & Thomas Cadène
"Ce qui est nommé reste en vie" de Claire Fercak
"Dévorer les ténèbres" de Richard Lloyd Parry
"Il est juste que les forts soient frappés" de Thibault Bérard
"L'homme qui n'est jamais mort" de Olivier Margot
"La chute" de Jacques Ravenne
"Le livre de Sarah" de Scoot McClanahan
et toujours :
"Basse naissance" de Kerry Hudson
"Comment le roi à perdu la tête" de Ville Ranta
"Et Mara ferma les yeux" de Denis Jeambar
"La cité de feu" de Kate Mosse
"La septième croix" de Anna Seghers
"Les sables de l'empereur" de Mia Couto

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

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