C’est dans une petite salle, surchauffée et absolument pas prévue pour accueillir un concert que j’ai eu mon premier contact avec Under 45. C’était lors d’un concert avec Saffron Eyes en première partie.

Un grand type, rasé, dansait comme un beau diable sur la piste. Quelques minutes après le premier concert, c’est lui qui est monté sur scène avec un bassiste et un guitariste et là, j’ai pris une énorme claque.

J’étais en présence d’un véritable groupe de punk, comme on n’en voit plus beaucoup : un chant brut, que Jake Burton, Anglais exilé à Lyon nous balance à la tronche, sans se poser de question, avec une énergie de dingue, partagée par Fabien Mari à la basse et Pascal Billon-Grand à la guitare.

C’est punk disais-je, post-punk ou rock on s’en fout un peu, beaucoup même. Le groupe est là pour nous faire oublier cette chienne de vie et il y arrive de la plus belle des manières.

Ils nous ont balancé Cancelled en 2021 puis The Cost of living en 2022 et maintenant l’album Stonewalled. Comme ils le disent bien mieux que moi : ils font la musique qu’ils aiment et, aller vous faire aimer ailleurs (j’édulcore un peu quand même) !

Stonewalled, c’est 10 titres où le groupe ne se perd pas en circonvolutions inutiles, c’est brut de décoffrage et à la limite de la grosse baffe en pleine gueule et qu’est-ce que c’est bon quand tu aimes cette musique !

Comme pour les précédents, c’est une pochette noir et blanc, une vitre casséecette fois. Jake explique sur la page du label, en présentation de l’album, que le titre est adressé aux politiques passés maîtres dans l’art d’être évasif, de ne pas s’engager, de bloquer les gens.

Quand je te dis que c’est punk, je ne suis pas loin de la vérité. Punk n’empêche pas d’écrire des paroles intelligentes, bien au contraire et ne veut pas dire distant et stupides. C’est tout le contraire de ces gaillards hyper abordables à la fin des concerts.

N’en loupe pas une miette et fonce acheter ce magnifique album.