Sorti en ce début d’été, le premier disque de l’un des membres du groupe Justice fut pour moi une belle surprise, me rappelant le plaisir que j’avais eu à l’écoute du premier album de Justice. Je dois avouer que ce plaisir du premier album fut à l’époque (le premier album date de 2007) fut assez vite dissipé par les deux albums suivants (Woman, le dernier date de 2016).

Cela fait donc plusieurs années que ce duo ne nous proposait plus rien, si ce n’est un live sorti en 2018. D’où mon attente et ma curiosité envers cet album solo de Gaspard Augé, intitulé Escapades. Un titre qui prend du sens puisqu’il s’émancipe du groupe Justice le temps d’un album solo, puisqu’il s’éloigne aussi de la pop traditionnelle au travers d’une collaboration avec de nouvelles personnes, pour une musique bien différente de ce que pouvait nous proposer Justice. Justice, de son côté, se prépare pour un quatrième album.

Cet album, constitué de douze titres est un album instrumental dans lequel l’artiste s’est inspiré de ses compositeurs fétiches de musique de films et d’illustrations sonores. Des titres anciens, datant de plusieurs années que Gaspard Augé avait composé dans son coin et d’autres plus récents. Des titres inspirés par Ennio Morricone, Alessandro Alessandroni, mais aussi l’excellent François de Roubaix et Bernard Estardy.

Escapades est donc un voyage instrumental qui nous emmène des années 60 jusqu’à la fin des années 80. Il s’écoute comme une bonne bande originale de film avec de superbes ballades synthétiques, des titres vintage, d’autres un peu plus obscures.

Escapades porte donc très bien son nom, il propose à nos oreilles un voyage sensoriel et visuel incroyable que je vous invite à tenter.