Attention on nage ici en eaux troubles, dans ce que nous pourrions appeler le rock mélodique grand public. Le genre à faire beaucoup de bruit pour pas grand-chose en définitif, des gentils qui jouent aux méchants, du genre à pousser les potards pour épater la galerie et donner quelques frissons polis.
Black Foxxes fait partie de ces groupes à la mode plébiscités par une presse Anglaise avide de nouveauté. A la base, il n’y a pas grand-chose qui incite à écouter la musique du groupe provenant d’Exeter dans le sud-ouest de la péninsule britannique. On s’attend à une production et un son bien lisse comme un abricot, des chansons calibrées pour la radio et pour donner des émois aux faux adolescents rebelles de treize ans. Typiquement, le genre de musique parlant de sentiments de solitude, d'espoir, d’amour et de réflexions introspectives et à finir en support musical à une pub de voiture un peu musclée ou dans une série pour ados attardés.
Pourtant, malgré tout le mal que nous voudrions en dire, il faut reconnaître que cela fonctionne pas mal. Déjà grâce au chant habité et à la voix presque androgyne de Mark Holley. Il y a un peu de rage ici, cela tombe bien Reiði signifie rage en vieux norrois. Ensuite, si nous ne nous laisserons pas amadouer par des guitares gentiment sauvages, reconnaissons au moins au groupe le mérite d’être vraiment mélodique et de savoir trousser les compositions autour. Et puis il y a une certaine conviction, une intensité, un lyrisme noir dans leur geste musical et cela mérite d’être salué. Et puis cela nous rappellera notre jeunesse quand nous avions treize ans et que nous jouions aux rebelles...
# 05 mai 2024 : Profitons des ponts pour lire, écouter, visiter, applaudir...
De pont en pont, voilà du temps libre à utiliser pour se faire plaisir avec de la musique, des livres ou des spectacles.
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