Et hop, encore un nouveau polar dans la besace, ici publié aux Presses de la Cité, un premier roman écrit par une totale inconnu pour moi, Flynn Berry, une jeune diplômée de Brown qui nous propose un livre déjà encensé par la presse, couronné par le prestigieux prix Edgar du premier roman et optionné par la Paramount dans un projet d’adaptation par l’une des productrices de Stranger things.
Un pochette intrigante, plutôt réussie et un titre racoleur, dans le bon sens du terme, m’ont donné envie de me plonger dans ce polar que j’espérais de bonne facture. Alors verdict ? Malgré les petites lenteurs du début du livre qui permettent au final d’installer confortablement l’histoire, le livre est plutôt plaisant et se laisse lire sans aucun souci.
Rien de bien original dans l’histoire mais l’intrigue reste efficace. Nora est une femme qui, tous les week-ends, prend le train pour rendre visite à sa sœur Rachel qui vit seule dans une ancienne ferme près d’une petite ville cossue à une heure de Londres. Un jour, elle découvre une scène macabre : sa sœur Rachel gît dans une mare de sang.
Atomisée par la douleur, Nora se retrouve incapable de retourner à une vie normale. Elle décide de rester sur place pour mener sa propre enquête car elle n’a pas confiance en la police suite à un évènement traumatique ayant ébranlé sa confiance quelques années auparavant. Elle va devoir enquêter sur sa sœur, vérifier qu’elle la connaît bien mais surtout replonger dans leur passé commun, notamment autour d’un lourd traumatisme.
Le livre nous plonge donc dans le passé de ces deux sœurs. On les voit complices face aux difficultés de la vie qu’elles ont rencontrées au cours de leur jeunesse. En parallèle, on suit l’enquête policière, peu motivée par la recherche de l’assassin. Du classique donc avec un meurtre, une enquête qui tourne un peu en rond et une face cachée de la victime qui se dévoile au cours du livre. Des rebondissements aussi, des fausses pistes et un suspense maintenu jusqu’à la fin du bouquin. Efficace donc…
Ce qui fait l’intérêt du livre pourtant, à mes yeux, réside dans la psychologie des personnages et l’atmosphère qui tourne autour que l’auteur a pris soin de construire avec précisions. Le personnage de Nora et la tension qui découle de ses recherches, de ses découvertes et de ses réactions entraînent chez le lecteur un mélange de doutes et de tensions.
L’assassin de ma sœur est donc un polar rondement mené dans lequel le lecteur se retrouve assez vite pris au jeu et qui se lit rapidement. Avec une petite pointe d’originalité, il aurait été un grand livre au lieu d’être un bon livre. |