Les
romans générationnels à la Bridget Jones fleurissent :
légers même s'ils traitent du mal de vivre des années 90,
faciles à lire n'importe où et de préférence dans
le train, le bus ou le métro, rédigés dans un style journalistique
avec juste ce qu'il faut d'humour et de modernité genre Cosmo et surtout
fédérateurs : quelle femme ne s'y retrouve pas, même à
dose infinitésimal ?
Avec Amour, Proxac et autres curiosités, Lucia
Etxebarria, journaliste elle aussi (tiens donc), nous livre la version
espagnole des générations de l'après-movida et elle arrose
large puisqu'elle raconte l'histoire de trois sœurs qui incarne les archétypes
majeurs : la grunge nympho, droguée et suicidaire adepte du no future,
la business woman sous prozac et la femme au foyer épouse de cadre supérieur
sous somnifères.
A noter quand même que tout cela reste de bon ton : ses stéréotypes
sont issues d'une bonne famille et diplomées de l'université.
Mais chaque situation a ses revers et aucune d'elles n'est heureuse ni épanouie.
Alors, quelle solution ? L'auteur termine sur une note d'espoir qui ressemble
furieusement à une pirouette postféministe : "Ce qui
est important dans cette vie réside à l'intérieur de soi
et il s'agit de la seule chose que l'on possède et de la seule chose
qu'on emportera dans la tombe".
Elle est pas belle la vie ?
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