C’est par le biais de Messenger que l’on m’a parlé d’Euphrates Ride et de l’album Therapy, plus précisément en me parlant du clip pour le titre "Gathering the Waves".

Le clip dure 8 minutes et nous présente un homme, interné visiblement qui, tout au long du clip, a de plus en plus de mal à faire la part des choses entre délires et réalité.

Derrière le concept d’Euphrates Ride se cache David Mauro, alias Rigil Kent qui, suite à de graves soucis de dépression, se retrouve hospitalisé dans une clinique psychiatrique. Il est alors poussé par le personnel soignant et par un ami de longue date, Lewis Feraud, à avancer et à mettre en musique son ressenti. Il fera de ce projet "une sorte de journal de bord de sa maladie mentale ; un album résolument personnel qui traite de lui et de son idée de la psyché humaine". (sic)

Le résultat est bluffant. C’est dans la plus pure tradition pop, avec des envolées instrumentales, c’est entre le rock psyché et le stoner rock, avec parfois une belle pointe de progressif. Tu l’auras compris, point d’envolées hurlantes, mais une ambiance tout en douceur et en poésie que nous propose David.

L’album est composé de 6 titres et Rigil (ou David) propose ainsi plusieurs actes à son histoire. Les deux premiers titres nous racontent la difficulté de vivre une histoire d’amour lorsqu’on est différents, une sorte de plongée dans le passé nous explique Rigil.

Les titres "Colours of grey" et "I beg your pray", respectivement 4 et 5 sur l’album sont eux nettement plus pragmatiques et racontent son quotidien de malade mental. Va-t-il s’en sortir, quels seront les obstacles sur sa route ?

Enfin le titre "Trans", en deux parties, troisième et sixième titre de l’album, projette dans un futur incertain. Peut-être une lueur d’espoir, dans, je cite : "un monde d’algorithmes et de transhumanisme mégalomane".

Un très très beau et poignant premier album qui, je n’en doute pas, sera suivi d’une carrière qui lui permettra d’exprimer pleinement sa sensibilité.