Les Tambours du Bronx, groupe légendaire de percussions industrielles et sévèrement énervées, sont de retour. Après le monumental W.O.M.P sorti en octobre 2018 et qui sonnait une nouvelle ère pour le groupe, né en 1987, dans la Nièvre, voici aujourd’hui Evilution.
Musicalement, l’album se veut volontairement lourd et industriel. C’est la fusion du metal et des percussions.
Les Tambours du Bronx rassemblent aujourd’hui autour d’eux Reuno, chanteur de Lofofora, Stef Buriez de Loudblast, mais il y a aussi Renato Di Folco qui fait également parler la poudre au sein de Dropdead Chaos. Nous retrouvons Dom Gaudeaux, Franky Constanza à la batterie, Arco Trauma aux claviers.
C’est metal, c’est percutant de percussions de haute volée, c’est un chant grave comme on l’aime.
C’est Reuno qui ouvre les hostilités avec un titre en français : "Le début de la fin". Il y a aussi "Mortel Ami", dixième piste, qui est en français et "The Power" qui clôture l'album. Puis les titres en anglais se suivent, ne se ressemblent pas mais nous rassemblent autour d’une même volonté de chanter et de taper pour nous aussi rejoindre cette transe.
Il faut noter la participation d’Andréas Kisser de Sepultura sur le titre "Chaos" (une allusion au Chaos AD du combo brésilien ?) et de Dope D.O.D. sur le titre "Razorback".
La pochette de Gary Ronaldson (qui a aussi travaillé avec Napalm Death, Kreator entre autres) est sublime : un rhinocéros au regard féroce et qui, on le sent bien, a vécu plus d’un combat, plus d’une bataille, mais reste là, bien debout !
12 titres, 43 minutes 29 et l’on ressort rincé, vidé avec un immense sourire sur les lèvres et l’envie de hurler : Putain c’est trop bon, j’y retourne ! Parce que oui, aussi industrielle soit-elle, aussi pleine de riffs désarmants et de mélodies diaboliques, c'est un album de pure folie !
Il est toujours compliqué pour un amateur de rock énervé comme moi de décrire la jubilation qui ressort avec l’écoute d’un tel album. Mais si tu aimes le metal, tu y trouveras une source de jouvence et si, par hasard, tu ne l’aimes pas, peut-être y trouveras-tu un chemin vers cette musique qui met des paillettes de metal dans ma vie depuis bien longtemps et me fait me sentir toujours jeune !
Maintenant, je n’attends plus qu’une chose : prendre une autre baffe de contentement en allant voir et écouter Les Tambours du Bronx sur scène, parce que plus qu’un concert c’est un spectacle son et lumière qui se promet à nous.
Ah j'oubliais, l’album se trouve exclusivement sur le site du groupe et à la FNAC de Nevers (on se demande bien pourquoi).
Alors que la France est virtuellement sans gouvernement, il y a de quoi, entre autres problèmes, s'inquiéter pour la culture. Quoi qu'il en soit on sera toujours là pour la rendre la plus accessible possible.
Pensez aussi à nous suivre sur nos réseaux sociaux.