Vous connaissez le label Nude Records ? Sans doute pas, si vous avez moins de 30 ans. Ce label fut le berceau de Suede notamment. Autant dire qu'il n'est pas né de la dernière pluie. Pourtant aujourd'hui, passé glorieux ou non, être un label indépendant c'est rude et produire un album n'est plus anecdotique même s'il s'agit de celui d'un artiste "connu".
Ainsi donc ce petit préambule pour dire que Malcolm Middleton sort son nouvel album chez Nude Records et que le financement passe par Pledge Music, sorte de mix entre Microcultures et Ulule à la sauce anglaise. Je dois dire merci à Modulor pour la copie promo car sinon je ne l'aurais d'ailleurs même pas su, ce qui m'aurait empêché de commander le double vinyle. Je vous conseille donc d'ajouter Pledge sur vos favoris (en moment - juin 2016 - il y a The Wedding Present qui propose des belles choses). Mais parlons donc musique.
On connaît tous Middleton comme la moitié de Arab Strap, un peu aussi pour sa carrière solo. Même si le charme du duo n'était plus tout à fait au rendez-vous, il a produit quelques belles choses. Le revoilà donc avec un disque plus proche de Arab Strap que jamais que je qualifierais sans plus de détour comme réjouissant. Claviers, boîtes à rythmes et un chant à la scansion bien à lui, on tient là un album certes assez artisanal mais propre et bien produit ce qui ne gâche rien au plaisir d'écouter les ritournelles dont Middleton a le secret, teintées d'humour et de désenchantement à la fois.
Que ce soit l'ultra dansant (oui oui) "You & I", l'entêtant "Music Ticks" ou le très amusant "Information in the voice", qui rappelle un peu l'humour de Denim, les titres font mouche et on en redemande régulièrement. Summer of '13 est donc vraiment réussi et replace Middleton à sa juste place, celle d'un artiste doué mais trop humble. Un disque qui ne révolutionnera pas l'industrie de la musique bien loin des préoccupations de l'Écossais mais qui fera pas de mal à votre discothèque ! Allez zou, filez sur Pledge Music. Moi j'ai déjà reçu mon disque dédicacé ! Et je retourne écouter ses drôles de chansons.