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Plaisirs et Dissidence  (Zebramix)  octobre 2016

Souvent l’amour crée une sorte de dépendance, chez DJ Zebra c’est le contraire, l’amour crée l’indépendance, ne voulant plus être dans une case, il a retiré le DJ de son nom.

Souvent l’amour fait tout oublier jusqu’à son nom et son prénom, chez Zebra c’est le contraire, désormais il faut l’appeler Antoine Zebra.

Souvent l’amour fait faire n’importe quoi, chez Antoine Zebra c’est le contraire, ça lui fait faire un très bon disque de séduction, de sexe et de rock n' roll.

Antoine, oui je l’appelle Antoine, n’est pas à un paradoxe près au moment de la musique dématérialisée, dans le cloud, il propose en total autoproduction, un objet, un disque accompagné d’une nouvelle inédite et s’oppose à sa diffusion en streaming, un disque écolo-équitable fabriqué à la demande via Ulule. Ce disque, c’est Plaisirs et Dissidence, c’est ce qui appelle un titre qui annonce la couleur, c’est un album concept comme on dit, qui raconte une histoire, une histoire de plaisir et de dissidence évidemment vous l’avez compris, vous n’êtes pas si bête.

Oui mais, direz-vous, et la musique ?

J’y arrive. Antoine Zebra veut faire de sa musique un objet, et un disque commence toujours - avant même la première note - par le visuel de la pochette, observons donc celle-ci : sur un fond bleu, avec une lumière semblant venir du ciel, comme éclairé par les cieux, on voit Antoine et sa guitare, il porte un regard langoureux sur sa Telecaster (ceux qui aiment les Gibson n’ont qu’à se taire). Câlinant sa Fender, on voit bien qu’entre eux il se passe des choses qui pourraient fort bien être interdites au moins de dix-huit ans. On remarquera également la petite flèche de Cupidon fièrement dressée vers le haut qui forme le A de ZebrA, le A d’Amour, d’Album, d’Addictif, évidemment… Comment ça je surinterprète ? Mais non.

Oui mais, direz-vous, et la musique ?

L’album, pardon l’histoire s’ouvre donc sur "Plaisir et Dissidence", et ce petit monologue pose d’emblée les choses "Antoine. Elle m’a appelé Antoine, elle m’a dit qu’elle voulait savoir ce qui se cachait sous ma peau de zebre". C’est tout le sujet en creux du disque, c’est-à-dire un artiste qui se met à nu en chanson en faisant croire qu’il parle d’autre chose. Et de quoi parle-t-il ? D’amour forcément, de plaisirs horizontaux, de fantasmes, de sexe, de relations, de câlins et de Mac DeMarco. La réussite des textes est totale, alors que le sujet est un peu casse-gueule, il réussit à être grivois et coquin sans tomber ni dans de l’érotisme soft nian nian d’un téléfilm du dimanche soir de M6, ni dans la vulgarité et l’obscénité d’une vidéo Jacquie et Michel.

Musicalement c’est aussi très réussi, sous une apparente simplicité d’un homme et sa guitare, on retrouve le goût d’Antoine, pour les cuivres et les petits bidouillages de son. C’est une histoire, il rajoute donc quelques petits bruitages, des petites voix féminines, pour ancrer son récit dans le réel, dans le quotidien. Une des autres forces du disque, c’est que les chansons tiennent parfaitement la route toutes seules, sans l’histoire, sans le concept. Même si Zebra assume enfin son prénom, il reste quand même toujours le zèbre schizophrène qu’il est, gainsbourien sur "Comme Un Mec", crooner seventies sur "Je Pense A Toi", chanteur de variété sur (le tubesque) "Loin", déguisé en Alan Vega sur "Please me, babe". Et même s’il est plusieurs, il reste rock et punk dans l’attitude, dans le DIY, dans la liberté qu’il s’octroie. Le disque se clot avec une apothéose, parfait (faux) instrumental qui réussit à mettre des notes sur la petite mort, car dans ces moments là les mots sont superflus.

Bref ce disque est rempli de liberté, avec des textes simples mais efficaces, comme autant de petites histoires, avec un humour sous-jacent, plus profond qu’il semble. Il dévoile autant l’intimité de son auteur qu’une sorte d’universalité des sentiments amoureux, sans jamais négliger l’aspect charnel évidemment. Et comme pour toutes les histoires est-ce vrai ? Est-ce faux ? Zebra semble faire sienne la fameuse devise de L'Homme qui tua Liberty Valance : "This is the West, sir. When the legend becomes fact, print the legend" ("On est dans l'Ouest, ici. Quand la légende dépasse la réalité, alors on publie la légende").

Que faire en écoutant ce disque ? C’est simple, la réponse est donnée : "Faisons l’amour maintenant, faisons-le, ici c’est plus marrant...". Voici le genre de proposition qu’il est impossible de refuser.

Antoine Zebra le chanteur qui fait l’amour à tes oreilles.

 

En savoir plus :
Le site officiel de Antoine Zebra
Le Soundcloud de Antoine Zebra
Le Facebook de Antoine Zebra


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# 9 février 2020 : On se calme et on se cultive

C'est reparti pour une sélection culturelle hebdomadaire très riche et variée avec plein de musique, de livres, d'expos, de cinéma et de théâtre pour chasser la morosité ambiante. En route pour le sommaire.

Du côté de la musique :

"I become a beast" de Caesaria
"Hopetown" de Claudial Solal et Benoit Delbecq
"L'îlot" de Cyril Adda, à retrouver aussi en session
"Granados Goyescas" de Jean Philippe Colard
"On both sides of the atlantic" de Jon Bouteiller
"Lovers" de Kid Francescoli
"Ooh Hah" le mix numéro 10 de Listen in Bed
"Show no mercy" de Loki Lonestar
"Cailloux & météores" de Mira Cétii
"Simido" de Moonlight Benjamin
et toujours :
"A fuck toute, a love tout" de Rodrigue
"Sentinelle" de Superbravo
"Juillet" de En Attendant Ana
"Brahms : Fantasien, 116, Intermezzi, 117 & Klavierstucke OP 118" de Hortense Cartier Bresson
"Ce qui demeure" de Jean Louis Bergère
Philippe Katerine était au Fil de Saint Etienne avec Eveno
"Prévert parade" de André Minvielle et Papanosh
"Everything begins" de BO
"Bretagne[S]" de Ensemble Gustave
"The underground secession" de Feu Robertson
"Whosampled.com Part 2", le nouveau mix de Listen in Bed
"Paradais" de Tito Candela

Au théâtre :

les nouveautés avec :
"Supervision" au Théâtre 14
"Un amour de jeunesse" au Théâtre de la Renaissance
"A la recherche du temps perdu" au Théâtre de la Contrescarpe
"Mots d'Elles" au Théâtre Essaion
"Félix Radu - Les mots s'improsent" au Théâtre des Mathurins
"Eva Rami - T'es Toi !" au Théâtre de la Hucehtte
"Faire semblant d'être normaux" au Théâtre Les Déchargeurs
"Viel chante Barbara" au Théâtre Essaion
"Macbeth" au Théâtre Essaion
des reprises :
"Aux rats des pâquerettes" au Théâtre Pixel
"Jean-François Derec - Le jour où j'ai appris que j'étais juif" au Théâtre L'Archipel
et la chronique des spectacles à l'affiche

Expositions avec :

"Les Contes étranges de N.H. Jacobsen" au Musée Bourdelle
la dernière ligne droite pour :
"L'âge d'or de la peinture anglaise" au Musée du Luxembourg
"Sculptures infinies, des collections de moulages à l'ère digitale" aux Beaux Arts de Paris

Cinéma avec :

"Un divan à Tunis" de Manele Labidi
"Deux" de Filippo Meneghetti
et la chronique des films sortis en janvier

Lecture avec :

"Alt life" de Joseph Falzon & Thomas Cadène
"Ce qui est nommé reste en vie" de Claire Fercak
"Dévorer les ténèbres" de Richard Lloyd Parry
"Il est juste que les forts soient frappés" de Thibault Bérard
"L'homme qui n'est jamais mort" de Olivier Margot
"La chute" de Jacques Ravenne
"Le livre de Sarah" de Scoot McClanahan
et toujours :
"Basse naissance" de Kerry Hudson
"Comment le roi à perdu la tête" de Ville Ranta
"Et Mara ferma les yeux" de Denis Jeambar
"La cité de feu" de Kate Mosse
"La septième croix" de Anna Seghers
"Les sables de l'empereur" de Mia Couto

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

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