Comédie dramatique écrite et mise en scène par Lucia Calamaro, avec Riccardo Goretti, Alice Redini et Simona Senzacqua.
Si un précédent opus de la dramaturge italienne Lucia Calamaro - "L'Origine du monde" découvert en 2014 dans le cadre des Chantiers d'Europe - avait enthousiasmé, le dernier en date intitulé "La Vita ferma" déçoit d'autant plus qu'il ne s'avère pas à la hauteur de l'ambition annoncée.
A savoir celle d'une partition ressortant au théâtre métaphysique autour du thème de la mort et du souvenir pour, comme indiqué par l'auteure, explorer la présence des morts, "leur façon d’exister en nous et en dehors de nous".
Or, intervenant dans un décor "white cube" censé représenté un espace propice aux projections mentales, les "memento mori" conçus par Lucia Calamaro ressortent davantage à la simple comédie.
En effet, ils prennent la forme de lieux communs, de convenues et bavardes scènes-sketches humoristiques - le déménagement, chez le médecin...- entre "bobos" cousins transalpins de ceux de Yasmina Reza - un écrivain-philosophe spécialiste de l'herméneutique et sa feue-épouse danseuse adepte des robes fleuries des seventies et de la danse serpentine - et d'adresses au public façon "stand-up".
Restent la volubilité et la musicalité de la langue transalpine et des saynètes qui font la part belle au jeu d'acteur auquel Simona Senzacqua et Riccardo Goretti, Alice Redini officiant dans le rôle de la fille dans un registre plus dramatique, se prêtent avec un naturel empathique. |