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Lost On The Way  (Ecm Records)  mai 2009

Le dernier album de Louis Sclavis est assez surprenant. Il ne manquera pas en tout cas, d’étonner ceux qui suivent de près son travail et qui n’avaient pas manqué de saluer comme il se doit le précédent album, L’imparfait des langues.

Car il y a dans ce nouvel opus un travail beaucoup plus épuré qu’à l’accoutumé. Sclavis y semble en effet beaucoup plus apaisé, moins nerveux. Ce qui doit se comprendre dans la thématique de cet album autour de l’Odyssée d’Homère. Il y est en effet question, comme le dit Sclavis lui-même, de se perdre et de s’égarer. Comme il nous le disait en interview, il y a deux façons de se perdre : perdre sa route et se perdre soi-même. D’où un sentiment qui prédomine à l’écoute du disque, de flottement et de no man’s land.

Avec cette formation de jeunes musiciens qui l’accompagnent depuis quelques temps, il parvient ainsi à créer un climat qui évoque à la fois l’absence et l’ancrage dans les racines très terriennes où vient se greffer la notion de rites païens en référence aux chants antiques ("Bain d’or"). Dans Lost on the way, l’attaque sauvage des tambours évoque ainsi des scènes tribales résonnant au loin, alors que le jeu de Sclavis nous ramène à une plainte inquiète et à l’angoisse de la solitude lointaine. C’est une épopée qui nous est racontée avec ses moments de doutes, ses phases de calme qui précèdent la tempête sauvage, le paroxysme des éléments déchaînés, l’absence d’Ulysse et surtout la prédominance du voyage. Avec une très grande expressivité, Sclavis convoque dans sa musique les notion de temps qui s’écoule lentement et d’espace, l’horizon proche et lointain.

Pas de claviers ici mais un personnel en partie renouvelé. Mathieu Metzger (que l’on entend aussi dans le formidable album de Ducret) vient avec talent remplacer Marc Baron et Olivier Lété prend la contrebasse. François Merville (associé depuis des années à Sclavis) et Maxime Delpierre (dont la collaboration est plus récente), poursuivent leur collaboration avec Louis Sclavis, pièces essentielles de son nouveau dispositif où il est question de créer une pâte sonore, une couleur qui n’est pas sans rappeler à certains égards le magnifique travail que le guitariste avait signé il y a quelques années avec Limousine.

Louis Sclavis laisse beaucoup de place au jeu et aux sons que les musiciens trament en contrepoints et en écheveau subtils (la patiente Pénélope devient muse dans "Des Bruits à tisser") et dans l’écoute collective de la musique et du silence à l’image de ce "Abord Ulysse’s boat" où l’on comprend tout le soin porté à fabriquer le son et à créer un climat parfois inquiétant. Dans cet exercice-là, Sclavis effectivement s’expose moins laisse beaucoup plus de place à Metzger qu’il ne le faisait avec Baron. Il nous emmène finalement vers une tragédie à l’antique dans un double corps à corps, celui d’Ulysse avec les éléments mais aussi peut-être celui de Sclavis avec lui-même.

Chronique originale publiée dans
Les Dernières Nouvelles du Jazz

 

En savoir plus :
Le Myspace de Louis Sclavis


Jean-Marc Gelin         
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# 22 mars 2020 : Homeworks

Nos chroniqueurs ont fait leurs devoirs à la maison cette semaine. On vous parle toujours de musique, de littérature et de jeux vidéo mais aussi d'expositions virtuelles, de cinéma et de théâtre en DVD ou en ligne. C'est parti, voici de quoi vous occupez en restant chez vous.

Du côté de la musique :

"La course" de Bon Voyage Organisation
"Où ça en est ?" de Ceylon
"Blossom" de Coralie Royer
"Brothers of string" de Duplessy & the Violins of the World
"Atomised single" de Gogo penguin
"Onkalo" de Julie Campiche Quartet
"Single carry me home" de Kokoroko
"The pain, the blood and the sword" de Lion's Law
"Five for five" de Michael Fine
"Mon étrangère" de Valentin Vander
et toujours :
"Ludi" de Chassol
"D'ombres" de Elodie Vignon
"L'univers" de Goodbye Moscow
"Single / Clip des champions" de Klub des Loosers
"Robert Schumann : L'hermaphrodite" de Laurianne Corneille
"A Milli" le podcast numéro 11 de Listen in Bed
"Outlaws" de Ludivine Issambourg
"It's only us" de Monophonics
"Premier EP" de Panic Party
"Ornithologie" de Un Poco Loco

Au théâtre :

dans un fauteuil de salon avec la sélection de la semaine en diffusion sur le net :
du boulevard avec :
"Le Sommelier" en replay sur la chaîne Paris-Première et la captation de "Un amour de jeunesse"
un classique avec la captation de "Ruy Blas" créé aux Fêtes Nocturnes de Grignan
un classique revisité avec le streaming de "L'Ecole des femmes" au Théâtre national de l'Odéon
une comédie circassienne avec la captation de "La Nuit du Cerf" du Cirque Leroux
dans la rubrique "Au Théâtre ce soir" : "Potiche" de Barillet et Grédy avec Jacqueline Maillan
et des spectales à voir ou a revoir en DVD :
"Le Récital emphatique de Michel Fau"
"Le Gros, la Vache et le Mainate"
"Elephant Man"
"Dans les yeux de Jeanne"
"Orphée"
"Il y aura la jeunesse d'aimer"

Expositions :

en toute tranquilité mais qui déménagent avec sur le Musée de la Sacem avec :
"Le Punk français" qui a fêté son quarantième anniversaire et "Le Disco français" toujours présent sur les dancefloors
le parcours virtuel sur le site du Petit Palais correspondant à l'exposition "Paris 1900"
en passant les frontières avec la visite virtuelle des collections du Rijksmuseum d'Amsterdam
et, en attendant la réouverture de l'exposition "Christan Louboutin - L'Exhibition[niste]" au Palais de la Porte Dorée, le documentaire "Sur les pas de Christian Louboutin" de Olivier Garouste

Cinéma :

se faire une toile à domicile avec parmi les films récents sortis en DVD :
"Martin Eden" de Pietro Marcello
"Roubaix, une lumière" de Arnaud Desplechin

Lecture avec :

"Confession téméraire" de Anita Pittoni
"L'âne mort" de Chawki Amari
"L'archipel des larmes" de Camilla Grebe
"Riposte" de David Albertyn
"Temps noirs" de Thomas Mullen
"Toute la violence des hommes" de Paul Colize
"Une île sur la Volga" de Iwan Lépingle
et toujours :
"Alerte rouge" de Tomaz Lavric
"Chez nous" de Louis Candlish
"de Gaulle et les grands" de Eric Branca
"El Nino de Hollywood" de Oscar & Juan José Martinez
"Idiot wind" de Peter Kaidheim
"L'intégrale de F A U S T" de Serge Lehman
"Pacifique" de Stéphanie Hochet

Froggeek's Delight :

Une sélection de jeux pour moins vous ennuyer pendant le confinement et plus tard
"Call of Cthulhu" sur Switch, PS4, Xbox One et PC
"Call of Duty Modern warfare" sur PS4, XboxOne, PC

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

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