Musique sep Théâtre sep Expos sep Cinéma sep Lecture sep Bien Vivre
  Galerie Photos sep Nos Podcasts sep Twitch
 
recherche
recherche
Activer la recherche avancée
Accueil
 
puce puce
puce Wolfenstein II : The New Colossus
Microsoft Windows, PlayStation 4, Xbox One, Nintendo Switch  (MachineGames / Bethesda Softworks)  octobre 2017

Depuis l'avènement de la 3D à la fin du siècle dernier, le FPS (jeu de tir à la première personne) est devenu un genre majeur du jeu vidéo. Un style basé sur les réflexes et la rapidité du joueur, qui intègre à ses codes un côté spectaculaire et qui joue la surenchère avec une débauche d'effets spéciaux et de séquences-chocs toujours plus impressionnantes. Inutile de préciser que le FPS s'adresse avant tout à un public masculin, à la recherche de sensations fortes et de performances privilégiant l'affrontement.

Si vous recherchez un peu de finesse, de situations originales ou une qualité d'écriture qui mettent en avant la profondeur psychologique des personnages, inutile de dire que vous pouvez passer votre chemin, même si certaines séries du genre ont le mérite de sortir du lot, comme BioShock de Ken Levine, ou les titres développés par les Lyonnais d'Arkane (la série Dishonored).

Malgré tout, j'ai été interpellé par la sortie récente de Wolfenstein II : The New Colossus. Pour son thème (l'uchronie), mais aussi par le poids historique de la série : Wolfenstein a en effet été le premier First Person Shooter en 1992. Le premier Doom-Like, comme on disait dans les années 90, ce qui est amusant puisque Doom est sorti un an après Wolfenstein. Mais le nom de Doom a gagné, lui, la postérité et est resté associé au genre. Au début des 90's, la 3D n'en était en effet qu'à ses balbutiements. Les consoles de l'époque n'avaient pas les capacités techniques pour supporter cette technologie et c'est sur PC que les programmeurs de génie John Carmack et John Romero ont pu entrer dans l'Histoire en programmant ces deux premiers jeux révolutionnaires au sein de leur studio I-D Software. Voilà pour l'Histoire, très résumée...

L'uchronie est une des branches de la science-fiction qui réécrit l'Histoire. Qui imagine d'autres embranchements, d'autres futurs (ou passés) possibles. Et par exemple, dans le cas qui nous concerne, que serait devenu notre monde en cas de victoire des nazis contre les "puissances alliées" ?

Le livre fondateur du genre est Le maître du haut château (The Man In The High Castle) de Philip K. Dick, paru au début des années 60. Un roman qui n'a rien perdu de son aspect visionnaire, et qui demeure d'une actualité torride à la lumière des événements tragiques des premières décennies de ce nouveau siècle.

Si le roman de Dick reste une référence, littéraire et intellectuelle (il raconte notamment l'histoire d'un livre dans le livre, une uchronie dans l'uchronie), The New Colossus en reprend les grandes lignes : l'Allemagne a gagné la guerre et les nazis occupent les Etats-Unis. Mais avec une approche totalement opposée, avec un côté série B et un humour corrosif totalement assumés.

Le plus intéressant dans le jeu étant ces moments où l'on erre dans les rues de cette Amérique sixties "germanisée", à croiser des membres du Ku Klux Klan essayant d'amadouer des officiers SS... Ou le soin apporté aux personnages, tous plus caricaturaux et barrés les uns que les autres. Avec une mention spéciale pour Sigrun, la fille de la "méchante" du jeu, Frau Engel. Et au personnage que l'on incarne, BJ Blazkowicz, héros de la résistance aux punchlines cinglantes qui rappelle un peu Aldo Raine (Brad Pitt dans le film Inglorious Bastards de Tarentino).

La promotion du jeu a d'ailleurs donné lieu de petits films très réussis, petites merveilles d'humour et de décalage, je vous conseille particulièrement "German... Or Else" qui nous montre l'extrait d'un jeu télévisé de la TV US qui se base sur la connaissance de la langue et de la culture germanique pour préparer la fin de l'utilisation de la langue anglaise en Amérique.

Malgré tout, en voyant ces petits films promos, on se surprend à penser que The New Colossus aurait pu aller plus loin dans son gameplay, qui reste terriblement classique, et repose uniquement sur les réflexes et les capacités bourrines du joueur. Et le coupe donc d'un plus grand public qui pourrait être attiré par l'intrigue et l'aspect humoristique de cet univers.

Mais ce nouvel épisode passe déjà un gros cap en matière de travail narratif par rapport à son prédécesseur,s The New Order. Comme nous l'expliquait Lubna Cécillon, productrice française arrivée dans les équipes du studio MachineGames au moment du début du développement de The New Colossus, que nous avions rencontré au moment de la sortie du jeu, "New Order avait révélé le besoin qu'avait le studio d'avoir quelqu'un qui chapeaute tout, car c'était très compliqué : on a presque trois de heures de cinématiques juste en pré-rendu, plus les cinématiques in-game... on a Jens Matthies, le directeur créatif qui écrit tout, donne la vision, c'est un des piliers de Wolfenstein depuis que MachineGames travaille sur cette licence, on a un narrative designer et on fait appel à des script-doctors aux Etats-Unis... New Order avait commencé à poser l'histoire, et emmené le gameplay violent et rythme et on a voulu aller plus loin avec New Colossus, le travailler comme on avait envie. Pour le prochain, on se pose beaucoup de questions, c'est normal de se remettre en question à chaque fois que l'on fait un nouveau jeu...".

Wolfenstein II : The New Colossus a réussi à créer un univers basé sur une uchronie fascinante. Espérons que le studio suédois aille encore plus loin en matière de gameplay pour le prochain Wolfenstein afin de mettre en valeur toute la substance d'une série qui a su se renouveler...

 

En savoir plus :
Le site officiel de Wolfenstein


Matt Murdock         
deco
Nouveau Actualités Voir aussi Contact
deco
decodeco
# 05 mai 2024 : Profitons des ponts pour lire, écouter, visiter, applaudir...

De pont en pont, voilà du temps libre à utiliser pour se faire plaisir avec de la musique, des livres ou des spectacles.
Pensez aussi à nous soutenir en suivant nos réseaux sociaux et nos chaines Youtube et Twitch.

Du côté de la musique :

nouvel épisode du Morceau Caché intitulé "Session de rattrapage 6"
"Le souffle de l'Hybris" de AA & Les Oneiroi
"Murmuration" de Darius
"Creatures lies" de Isolation
"On ne sait jamais" de Jéhan
"Newcastle" de Prudence Hgl
"Colliding spaces" de The Everminds
quelques clips : Comédie Noire, Hermetic Delight, Gogojuice, Cosmopaark, l'Ambulancier, No Money Kids
et toujours :
"Edgar is dead" de Edgar
rencontre avec Johnny Carwash qui était en concert avec TV Sundaze à Saint Etienne
"J'irais ailleurs" de Les Soucoupes Violentes
"Sublimer" de Marine Thibault
"For once" de Mélys
"Tu sauras pas quoi faire de moi" de Olivier Marois
"Boomerang" de The Darts

Au théâtre :

les nouveautés :
"Un mari idéal" au Théâtre Clavel
"Chère insaisissable" au Théâtre Le Lucernaire
"La loi du marcheur" au Théâtre de la Bastille
"Le jeu des ombres" au Théâtre des Bouffes du Nord

et toujours :
"Capharnaüm, poème théâtral" au Théâtre de la Cité Internationale
"Jean Baptiste, Madeleine, Armande et les autres" au Théâtre Gérard Philipe
"Majola" au Théâtre Essaïon
"Mon pote" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
"Tout l'or du monde" au Théâtre Clavel
"Dans ton coeur" au Théâtre du Rond Point
"Du pain et des jeux" au Théâtre 13 Bibliothèque
"Vernon Subutex" au Théâtre des 2 Rives
"37 heures" au Théâtre la Flèche
"Fantasmes" au Théâtre La Croisée des Chemins
des reprises :
"Rembrant sous l'escalier" au Théâtre Essaion
"Le chef d'oeuvre inconnu" au Théâtre Essaion
"Darius" au Théâtre Le Lucernaire
"Rimbaud cavalcades" au Théâtre Essaion
"La peur" au Théâtre La Scala

Une exposition à la Halle Saint Pierre : "L'esprit Singulier"

Du cinéma avec :

"L'esprit Coubertin" de Jérémie Sein
et toujours :
"Le déserteur" de Dani Rosenberg
"Marilu" de Sandrine Dumas
"Que notre joie demeure" de Cheyenne-Marie Carron
"Amal" de Jawad Rhalib
"L'île" de Damien Manivel
"Le naméssime" de Xavier Bélony Mussel
"Yurt" de Nehir Tuna
"Le squelette de Madame Morales" de Rogelio A. Gonzalez

Lecture avec :

"Après minuit" de Gillian McAllister

"C'était mon chef" de Christa Schroeder
"L'embrasement" de Michel Goya
"Nouvelle histoire d'Athènes" de Nicolas Simon

"Hervé le Corre, mélancolie révolutionnaire" de Yvan Robin
"Dans le battant des lames"' de Vincent Constantin
"L'heure du retour" de Christopher M. Wood
"Prendre son souffle" de Geneviève Jannelle
et toujours :
"L'origine des larmes" de Jean-Paul Dubois
"Mort d'un libraire" de Alice Slater
"Mykonos" de Olga Duhamel-Noyer
"Des gens drôles" de Lucile Commeaux, Adrien Dénouette, Quentin Mével, Guillaume Orignac & Théo Ribeton
"L'empire britanique en guerre" de Benoît Rondeau
"La république des imposteurs" de Eric Branca
"L'absence selon Camille" de Benjamin Fogel
"Sub Pop, des losers à la conquête du monde" de Jonathan Lopez
"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
"Anna 0" de Matthew Blake
"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

Les 4 derniers journaux
- 05 mai 2024 : Profitons des ponts pour lire, écouter, visiter, applaudir...
- 28 avril 2024 : Une sélection hebdomadaire fraiche comme le printemps
- 21 avril 2024 : Des beaux disques, des beaux spectacles, une belle semaine
- 14 avril 2024 : En avril, de la culture tu suivras le fil
           
twitch.com/froggysdelight | www.tasteofindie.com   bleu rouge vert métal
 
© froggy's delight 2008
Recherche Avancée Fermer la fenêtre
Rechercher
par mots clés :
Titres  Chroniques
  0 résultat(s) trouvé(s)

Album=Concert=Interview=Oldies but Goodies= Livre=Dossier=Spectacle=Film=