Beaucoup de nouveau spectateurs pour cette Master Classe d'avril 2013 pour lesquels Jean-Laurent Cochet a le souci d'en préciser les modalités qui tiennent d'une hybridation du cours et du spectacle puisque ses élèves présentent en public des scènes de travail qui sont soumises à son jugement et ses conseils éclairés.
C'est également l'occasion de rappeler la méthode d'enseignement de l'art dramatique qu'il pratique, héritée de ceux qui l'ont formé, et qui consiste en premier lieu à l'acquisition de la technique du comédien qui repose sur des règles précises tenant tant à la diction, à la compréhension de la situation qu'à la respiration.
Le théâtre de Victor Hugo, dont la Maître précise que ce n'est pas le meilleur de l'oeuvre du grand homme, est néanmoins à l'honneur avec la scène dite "de révélation" pour la gent masculine qu'est la scène entre Louis XIII et le duc de Bellegarde dans "Marion Delorme" .
Julien Morin, avec Yves-Pol Deniélou dans le rôle de Bellegarde, s'y distingue tout particulièrement et recueille les "bravo" du Maître.
La barre est donc placée haut avec ces élèves déjà aguerris et l'exercice est plus difficile pour une toute nouvelle recrue, Florian Tardif, ce qui permet toutefois au public de prendre la mesure du travail approfondi qui doit sous-tendre le texte, chaque phrase en descendant jusqu'à la plus petite unité qu'est le mot.
De même pour Anna Chaumont, à qui Germain Garziano donne la réplique avec justesse, dans le rôle titre de "Les caprices de Marianne" de Alfred de Musset.
Les textes, tels a fable et la poésie, figurent également au rang des exercices imposés. La fable, c'est celle de La Fontaine qui constitue un des fondamentaux de l'enseignement de Jean-Laurent Cochet.
Ainsi, dans de belles prestations, Laurent Costamagna présente "Le rat et l'éléphant" de La Fontaine alors que le choix de Yves-Pol Deniélou se porte sur une fable loufoque de Victor Hugo intitulée "L'ogre de Moscovie" et celui de Raul Fokoua sur Baudelaire avec les stances de "A une passante" . |