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puce Bangkok dangerous...attention : film culte
Oxide et Danny Pang  sortie juillet 2003

Film thaïlandais de Oxide et Danny Pang avec avec Pawalit Mongkolpisit, Premsinee Ratanasopha, Patharawarin Timkul et Pisek Intrakanchit

Originaires de Hong Kong,les frères Oxide et Danny Pang, respectivement réalisateur et monteur, ont débuté dans la publicité. Ces quelques précisions liminaires permettent de prime abord d’esquisser les traits majeurs de leur premier long métrage réalisé en 1999 et que le distributeur Europa Corp, la société de Luc Besson, a la bonne idée de diffuser avant la sortie de leur deuxième film annoncé pour août The eye.

Et ne vous arrêtez pas au titre du film, qui rappelle incontestablement les grosses productions de baston kung-funesques de Hong Kong. Bangkok dangerous possède tous les atouts pour devenir un film culte.

L’histoire tout d’abord . la caméra suit les pérégrinations meurtrières d’un tueur à gages thaïlandais, mais atypique et anti-héros par excellence car il est sourd-muet, un être isolé et marginalisé, dont l’instinct de survie quasi-animal, qui lui permet d’être un éxécuteur d’une froideur mécanique, et la quête de la normalité se muent en dérive suicidaire dès lors qu’il se rend compte de son impuissance à changer de vie.

Intrigue classique et dénouement sans surprise certes mais à l'instar des études de peintres, l'essentiel réside dans la créativité et l'enrichissement du thème stéréotypé ce qui n'est pas à la portée de tout le monde .

Et en ce domaine, les frères Pang font preuve d'un savoir faire et d'une destérité évidents : par un montage rigoureux et rythmé, l'alternance d'une bande son saturée ou muette, l'hétérogénéité des images qui alternent le sépia et les couleurs flashy, la virtuosité ultra-technologique (cadrages vertigineux, ralentis en saccades) ou minimaliste (la première scène en noir et sépia, qui est également utilisée pour le générique, du meurtre perpétré dans des toilettes publiques est un exemple du genre) et la trituration de l'espace temps dans tous ses états, ils ne laissent jamais un instinct de répit au spectateur toujours sollicité, surpris, maintenu en haleine et en tension propice aux décharges d'adrénaline

Et malgré cette débauche esthétisante, ils arrivent à suivre leur propos et à nous captiver par l'histoire. En effet, en fonction du rythme interne du personnage, ils nous font percevoir dans quel enfermement se trouve ce dernier. Les rares percées lumineuses de la vie ordinaire vont précipiter son destin (l'enfant qui le surprend lors d'une éxécution et qui s'amuse à l'imiter, la jeune fille qu'il emmène à la fête foraine…)

De nombreuses scènes sont saisissantes, à l'instar de celle de la progression dans le couloir pour venger l'ami mort, et rappellent les images surréalistes de film comme le chien andalou de Bunuel.

Le choc mental de la violence, qui ne réside pas tant dans les scènes de meurtre que dans celles de la violence quotidienne, banale, normalisée ( telles les images de l'enfant sourd lapidé par les enfants du village), génère immanquablement une empathie pour le personnage et suscite la compassion qui va croissante jusqu'aux dernières images dont on voudrait arrêter la progression.

Le générique (lettres rouge qui s'affichent sur le sang noir qui coule) ne trompe pas : sang sur sang, Bangkok dangerous nous emmène bien loin de la Thaïlande pour touristes, aux confins de la rage, de la souffrance et de la passion.

 

MM         
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