Nous avions fait la connaissance de Jules, le labrador guide d’aveugle dans un autre roman de Didier van Cauwelaert : Jules. L’auteur déjà primé offre la suite des aventures de Jules, entre comédie et romantisme, avec des chiens, des enfants et des amoureux. Les ingrédients d’un moment de lecture effréné : Le retour de Jules.
Toujours à la première personne, les différents chapitres sont tour à tour racontés par Alice, la première maîtresse de Jules et Zibal. Le décor est planté dès les premières lignes : nous avions quittés Zibal et Alice amoureux dans le roman précédent, nous les retrouvons séparés. Nous avions quitté Jules paré d’une nouvelle mission de prévention de l’épilepsie, nous le retrouvons condamné à mort pour avoir sauvagement mordu un petit fils de riche rombière sans sommation.
Les chemins des trois personnages du premier roman séparés se retrouvent réunis puisque la puce de Jules est toujours au nom d’Alice injoignable. Elle et Zibal se retrouvent donc pour essayer de comprendre la situation et tirer leur Jules de cette sale affaire. Bien entendu, l’ambiance est légèrement tendue au début. Pas besoin de le décrire pour ressentir le poids de l’histoire passée sur ce couple.
Au moment de récupérer Jules à la fourrière, il est agressif et ne fait pas la fête habituelle à son ancien maître. Alice et Zibal sont déterminés à sauver Jules de l’euthanasie habituellement préconisée dans ces situations. Mais le mordu est-il aussi innocent qu’il le prétend ? Sa grand-mère a l’air de le croire. Alors que c’est elle qui avait insisté pour que Jules soit son compagnon de convalescence…
Amoureux d’une chienne à l’odorat perdu, Jules est un thérapeute pour elle. De manière générale, tous ceux qui croisent son chemin font les frais de sa bienveillance et de sa finesse de jugement. Pour autant qu’on veuille bien le comprendre, Jules n’agit jamais sans objectif, chacun de ses actes est guidé par un besoin d’assistance. Il serait humain qu’on l’affublerait du syndrome de Superman. Il est simplement superdog.
Le roman est étroitement lié au précédent, le passé des personnages pèsent sur les relations de Retour de Jules, et malgré tout, ce roman peut se lire sans connaître le précédent succès Jules, puisque l’auteur donne suffisamment d’infirmations pour comprendre les situations, sans dévoiler complètement l’intrigue au cas où il vous prendrait l’envie d’en savoir un peu plus sur cet animal capable de télépathie.
Didier can Cauwelaert mêle humour et bons sentiments sans mièvrerie, il use de suspense et de rebondissements improbables pour nous semer dans les méandres d’une histoire touchante et drôle. A donner envie d’adopter un chien. |