Avec l’installation "Collection - Series" d’Irena Juzova, l’intérieur du pavillon tchèque et slovaque ressemble à une luxueuse boutique hightec pour cyborg.
Meubles en carton blanc, vitrines aseptisées et boites frappées de son nom pour un corps en morceaux. Son propre corps répliqué dans une matière synthétique d’un blanc translucide utilisée pour la réalisation des moules. Un corps à acheter. Ou plutôt la réplication d’un corps réifié, dépourvu de toute réalité et de tout affect ravalé au rang de produit de consommation.
Ce travail est présenté comme une métaphore de la culture contaminée par le consumérisme avec la culture de masse et, par ailleurs, le processus marchandisation de l’art.
Il induit plusieurs axes de réflexion notamment sur la valeur de l’original et des copies, la commercialisation du corps, l’architecture en tant qu’art.
La relative fragilité des éléments implique un nombre limité de visiteurs par ailleurs invités à se mouvoir avec précaution dans ce mausolée d’où se dégage une inquiétante étrangeté. |