Prénom : Jesse. Nom : Sykes, hérité d’un ancien mari. Origine : Seattle, état de Washington. Age : difficile à dire … Style : country rock féminin. Influences : Neil Young, Lucinda Williams, ou plus récemment Whiskeytown. Discographie : Reckless Burning (2002), Oh My Girl (2004) et Like, Love, Lust and the Open Halls Of The Soul (2007).
Fort de l’impressionnant consensus autour d’elle et de la myriade de louanges entendues sur son nouvel opus, me voici à demander au rédac chef d’en rédiger une chronique. Histoire d’accéder à ce fruit tant loué. Dont je ne peux que tomber sous le charme.
Première écoute et première désillusion. Sur la forme, rien à redire, Jesse Sykes s’élève au niveau de ses maîtres. Mais peine indéniablement à s’affranchir de leur joug. Depuis sa voix aux forts accents de Patti Smith, à ses mélodies country folk et ses orchestrations sans surprises, rien de franchement neuf sous le soleil. Pourtant, sur ce troisième album, Jesse avait joué la carte de la diversification, se hasardant à teinter son americana de notes pop voire soul. Pour au final … se rapprocher d’autres modèles.
Quelques titres sortent néanmoins du lot ("The Air Is Thin" ou "Station Grey"), mais le parti pris country-folk des clairières ultra carré et prévisible à l’extrême, vire rapidement à l’indigeste. N’est pas Karen Dalton qui veut. Les tentatives successives n’arrangement rien et, à mon grand désespoir, me voilà contraint de camper sur mes positions.
A la faveur d’une mémorable virée au festival End Of The Road en septembre dernier, l’occasion m’est servie sur un plateau de voir se produire la dame sur scène. A la recherche d’un second souffle, je vais donc voir Jesse Sykes. Et là pas de miracle, les travers identifiés sur disque s’amplifient encore sans qu’un jeu de scène ou qu’un charisme quelconque n’arrivent à sauver le set.
Trop gentil, trop parfait, trop lisse, trop convenu, trop entendu ... Avis totalement personnel néanmoins. |