Trois ans après Un morceau d'avenir, premier essai folk et calme, Cyrille Paraire alias Cyrz s'électrise à l'occasion de la sortie de Mélancolie frénétique. Sous la houlette de Michaël Ponton de Dionysos, son univers se débride quelque peu et accouche d'un deuxième album décomplexé.
En français dans le texte, ce deuxième opus fait la part belle aux arrangements ficelés par l'orfèvre dionysiaque. La voix fragile de Cyrz prend ici toute son ampleur, rappelant parfois Bertrand Betsch ou le Québécois Pierre Lapointe. Les treize titres de Cyrz s'avèrent dans l'ensemble efficaces à l'image de "C'est pas l'amour à boire", "Sursis" ou "Les gens se suivent".
Intégrant de-ci de-là des pincées de hip-hop et et de groove ("Pardon messieurs dames"), Cyrz élargit sa palette, passant sans dommage du dépouillé au touffu. On retiendra notamment le titre "Beyrouth" et son riff de banjo, signature évidente de Miky Biky.
Avec Mélancolie frénétique, Cyrz transforme l'essai, développant un univers singulier où sa plume affutée se frotte à une musique mêlant avec harmonie cuivres, cordes et boucles électro. Un artiste à suivre et un album agréable ! |